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Chalk Talkers : écosophie séquentielle du comic strip américain (1846-1929)

Cette thèse s’intéresse à l’émergence de l’art séquentiel aux États-Unis à partir du milieu du XIXe siècle. Né de l’illustration de magazine satirique avant d’aboutir dans les cahiers dominicaux des journaux, ce qu’on nomme d’abord comic (ou comic strip) évolue et s’adapte au gré de l’industrie médiatique à travers des contraintes de production qui répondent bientôt d’habitudes de lecture. S’articulant sur ces procédés à travers une perspective en partie deleuzo-guattarienne, cette thèse propose une interprétation écosophique, axée par des critères sociaux, psychiques et matériels, afin d’étudier les passages transmédiatiques de la bande dessinée jusqu’à la première apogée du strip journalier. Cette approche technocritique, informée par le champ des comics studies, se construit autour de l’analyse de la périodicité et des contraintes de diffusion ainsi que leur compression d’une planche, cherchant à présenter à terme une théorie du rythme de la production et de la lecture de la bande dessinée. Cette conceptualisation passe en partie par une réévaluation de l’œuvre de Sidney Smith, créateur de The Gumps, et de son recours à des stratégies de sérialisation épisodique. Ancien chalk talker (une profession d’animateur-dessinateur de foule), Smith sert de fil conducteur à cette réflexion sur le rythme et la répétition de la BD dont le corpus inclus aussi de nombreux cartoonists importants du début du XXe siècle (Lyonel Feininger, Bud Fisher, George Herriman, Frank King et Winsor McCay). / This dissertation focuses on the emergence of sequential art in the United States from the middle of the 19th century. Born from the illustration of satirical magazines before ending up in the Sunday pages of newspapers, what was first called a comic (or comic strip) changes and adapts to the liking of the media industry through production constraints that will soon meet reading habits. Articulating these processes through a Deleuzo-Guattarian perspective, this thesis proposes an ecosophical interpretation, framed by social, psychic, and material factors, in order to study the transmedia growth of American sequential art up to the first apogee of the daily strip. This technocritical approach, informed by the field of comics studies, is built around the analysis of periodicity and distribution constraints and how they compress a page, seeking to present a theory of rhythm for the reading and production of comics. Part of this conceptualization involves a reassessment of the work of Sidney Smith, creator of The Gumps, and his use of episodic serialization strategies. A former chalk talker, Smith serves as a guide for this reflection on the rhythm and repetition of comics, the corpus of which also includes many important cartoonists from the beginning of the 20th century (Lyonel Feininger, Bud Fisher, George Herriman, Frank King, and Winsor McCay).

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/28674
Date12 1900
CreatorsLi-Goyette, Mathieu
ContributorsMonnet, Rodica-Livia, Dominguez-Leiva, Antonio
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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