L’organisateur sportif est investi en France d’une prérogative juridique singulière qui lui accorde une maîtrise souveraine de la commercialisation de ses événements sportifs. Organisée dans un premier temps autour d’un monopole de fait, cette réservation du spectacle sportif est aujourd’hui pleinement consacrée au sein de l’article L. 333-1 du Code du sport. Pourtant, en raison de l’assignation d’un régime juridique laconique, la réception légale de la patrimonialisation du fait sportif laisse perplexe et impose, pour en saisir parfaitement le sens, de devoir s’interroger sur sa nature. Ne se satisfaisant ni de la qualification doctrinale de droit sui generis, ni de la qualification doctrinale de droit voisin, le droit de l’organisateur sportif doit être alors appréhendé comme un nouveau droit de propriété incorporelle. En effet, la subjectivation du spectacle sportif se veut être l’aboutissement de la transposition du concept général de droit de propriété à la problématique de l’appropriation de la compétition sportive. En d’autres termes, l’article L. 333-1 du Code du sport institue un droit de propriété original qui, au-delà de l’incorporalité de son objet, fonde directement son régime à partir de ce qui est au cœur de la singularité de l’activité sportive compétitive, à savoir l’aléa sportif. Ainsi, au-delà des dispositions spécifiques du Code du sport, le droit « exclusif » de l’organisateur sportif doit-il directement s’inspirer des dispositions résiduelles du Code civil / The sports organiser has, in France, a singular legal prerogative that grants him a sovereign control over the marketing of its sports events. Organized initially around a de facto monopoly, this reservation of the sporting spectacle is now fully laid down in article L. 333-1 of the sport code. However, due to the assignment of a laconic legal regime, the legal reception of the patrimonialization of the sporting fact leaves perplexing and imposes, in order to seize perfectly its meaning, to have to determine its nature. Not being satisfied either with the doctrinal qualification of sui generis law, or with the doctrinal qualification of neighboring rights legislation, the right of the sports organiser must be then regarded as a new right of intangible property. Indeed, the subjectivation of the sporting spectacle is intended to be the culmination of the transposition of the general concept of property right to the issue of the appropriation of sporting competition. In other words, article L. 333-1 of the sport code establishes an original ownership right which, beyond the incorporation of its object, directly bases its regime on what is at the heart of the singularity of competitive sports activity, namely the sporting uncertainty. Thus, beyond the specific provisions of the sport code, the sports organiser’s “exclusive” right must be directly inspired by the residual provisions of the civil code
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017AIXM0527 |
Date | 18 December 2017 |
Creators | Lebon, Geoffroy |
Contributors | Aix-Marseille, Rizzo, Fabrice, Marmayou, Jean-Michel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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