Cette thèse s'interroge sur les transferts de fonds des migrants et poursuit trois objectifs. Elle vise tout d'abord à comprendre les raisons qui poussent les migrants à envoyer des fonds à leur famille restée au pays ainsi qu'à leur communauté d'origine. Nous étudions en particulier sur le rôle joué par les normes sociales dans la décision de transfert. Dans un cadre d'information imparfaite, nous montrons qu'an d'accroître leur statut social auprès de leur communauté d'origine, les migrants peuvent décider d'augmenter leurs transferts et accepter pour cela une détérioration de leurs conditions de vie dans le pays d'accueil. Cette thèse vise également à analyser l'impact des transferts de fonds sur les économies récipiendaires, et tout particulièrement sur l'offre de travail des ménages bénéficiaires. A l'aide d'un jeu à deux périodes en asymétrie d'information concernant la situation économique des résidents, nous montrons que certains résidents peuvent diminuer leur offre de travail an d'augmenter les montants transférés par des migrants altruistes. Ces derniers réagissent à ces comportements opportunistes, et les résidents réellement touchés par une mauvaise conjoncture se trouvent pénalisés. Ils peuvent alors mettre en œuvre une stratégie de signalisation, au prix d'une plusgrande précarité. Enfin, cette thèse étudie le lien entre transfert et migration, notamment dans le cas particulier où les transferts sont investis. A l'aide d'un modèle d'équilibre migratoire, nous montrons que transferts investis et émigration sont positivement liés, et confirmons ce résultat par une étude empirique portant sur 25 pays d'Europe de l'Est et d'Asie centrale en 2000.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00450663 |
Date | 07 December 2009 |
Creators | Naiditch, Claire |
Publisher | Université Panthéon-Sorbonne - Paris I |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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