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L'intensité de la fréquentation de la garderie diminue les contributions de l'environnement partagé à la préparation scolaire : une étude longitudinale et génétiquement informative

La fréquentation des garderies améliore la préparation scolaire et la réussite scolaire, en particulier pour les enfants issus de ménages socio-économiques défavorisés. Plus généralement, la garderie pourrait réduire les contributions de l’environnement familial à la préparation scolaire. Dans ce mémoire, j’ai utilisé un échantillon prospectif, populationnel et génétiquement descriptif de 648 paires de jumeaux pour effectuer une analyse d'interaction gènes-environnement et évaluer comment la fréquentation de la garderie modère les contributions génétiques, de l'environnement partagé et de l'environnement unique à la préparation scolaire. J’ai montré qu'un nombre élevé d'heures de fréquentation de la garderie diminue la contribution de l'environnement partagé (mais pas de la génétique et de l'environnement unique) à la préparation scolaire. Certaines recherches antérieures avaient démontré que les garderies diminuent l'impact des caractéristiques familiales spécifiques négatives (p. ex. statut socio-économique faible, faible stimulation maternelle, faible scolarité maternelle). Mes résultats supportent l’idée que la fréquentation de la garderie est associée plus généralement à une diminution de l'influence totale de la famille sur les habiletés scolaires. Ainsi, la garderie pourrait agir comme un environnement normalisateur, en diminuant les différences entre les familles et en protégeant d'un environnement familial moins stimulant. Ces résultats présentent la garderie comme un moyen d'assurer que chaque enfant ait une chance égale d'apprendre avant l'entrée à l'école. Cependant, sa nonuniversalité et son accès restreint créent une situation pernicieuse dans laquelle les enfants issus de familles à faible niveau socio-économique sont moins susceptibles de s'inscrire à la garderie, bien que ce soient eux qui en bénéficieraient le plus. / Daycare attendance improves school readiness and school achievement, especially for children from disadvantaged socio-economic households. More broadly, daycare could potentially decrease the total family contribution to school readiness. In this study, we used a prospective, population-based and genetically descriptive sample of 648 pairs of twins to compute a gene-environment interaction analysis. We assessed how daycare attendance moderates genetic, shared environmental and unshared environmental contributions to school readiness. We show that a high number of hours per week decreases the shared environmental contributions to school readiness (but not the genetic and unique environmental contributions). Past researches have shown that formal daycare reduces the impact of negative specific family characteristics (e.g., low socio-economic status, low maternal stimulation, low maternal education). Our results support the idea that daycare attendance decreases more generally the family-wide influence on school abilities. Daycare could potentially act as a normalizing environment, decreasing differences between families and possibly buffering from the negative effect of less stimulating home environments. These results pose daycare as a way to ensure every child has an equal opportunity of learning before school entry. However, its non-universality and its restricted access create a deleterious situation in which children from lower socio-economic status families are less likely to enroll in daycare, but they are the ones who would benefit the most from it.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/69188
Date27 January 2024
CreatorsGagnon, Éloi
ContributorsBoivin, Michel, Dionne, Ginette
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format1 ressource en ligne (xiii, 46 pages), application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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