Return to search

La mise en scène des transgressions quotidiennes : The Office et les normes sociales

Notre mémoire se veut une lecture de la version américaine de la série à succès The Office (NBC, 2005-2013) à travers la métaphore dramaturgique du sociologue Erving Goffman (1922-1982). Ce rapprochement permet une riche analyse, puisque la série comme le penseur placent le malaise au cœur de leurs projets respectifs.

En ayant comme prémisse fictive d’être un documentaire, ainsi qu’en se faisant une satire de l’auto-spectacularisation des participants de télé-réalité, The Office explicite la métaphore dramaturgique goffmanienne. Les personnages de la série, et particulièrement le protagoniste Michael Scott, rendent constamment sensible le fait qu’ils sont en représentation. Le malaise étant une émotion fondamentalement désagréable, la série semble désigner les règles qu’elle considère comme essentielles à la cohésion du groupe en nous faisant subir leur transgression. Le malaise que nous éprouvons deviendrait l’occasion pour nous d’expérimenter les conséquences sociales de transgressions, nous apprenant du même coup l’importance de respecter les normes.

D’abord, nous essayerons de déterminer si la série permet quelque chose comme un apprentissage par la négative des règles sociales. Dans un deuxième temps, nous tenterons de prouver que certains épisodes présentent un discours différent de celui de Goffman sur la transgression des normes sociales, présentant des moments où le malaise peut être vécu par les personnages comme des opportunités d’approfondir certaines relations interpersonnelles ou de faire des gains politiques. / Our study is intended as a reading of the American version of the successful series The Office (NBC, 2005-2013) through the dramaturgical metaphor of sociologist Erving Goffman (1922-1982). This rapprochement allows for a rich analysis as both the series and the sociologist place social embarrassment at the heart of their respective projects.
With the fictional premise of being a documentary, as well as satirizing the self-spectacularization of reality TV participants, The Office makes Goffmanian dramaturgy explicit. The characters in the series, especially protagonist Michael Scott, constantly make us sensitive to the fact that they are in performance. Embarrassment being a fundamentally unpleasant emotion, the series seems to point to the rules it sees as essential to group cohesion by making us suffer their transgression. The discomfort we feel could become an opportunity for us to experience the social consequences of transgressions, teaching us the importance of upholding norms.
First, we'll try to determine if the series allows for something like "negative learning" of social norms. Second, we will try to prove that some episodes convey a different narrative than Goffman's on the transgression of social norms, presenting moments when embarrassment can be experienced by the characters as opportunities to deepen some interpersonal relationships or to make political gains.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/25084
Date11 1900
CreatorsAchard, Antoine
ContributorsFroger, Marion
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

Page generated in 0.0023 seconds