L’objectif de réduction des écarts de niveaux de vie entre les pays membres de l’Union Monétaire Européenne nécessite la convergence des productivités entre les économies. Notre contribution est de comparer la dynamique sur longue période des Productivités Globales des Facteurs (PGF) des pays de la zone euro à celles d’un ensemble de pays dénommé "autres OCDE". Cet objectif général est subordonné à deux autres plus spécifiques : 1) Analyser les gains de productivité par une approche paramétrique des frontières de production afin d’examiner la sigma-convergence des PGF des deux zones. 2) Etudier les évolutions des inefficacités productives sous-jacentes aux dynamiques de la PGF en s’appuyant sur un modèle d’activités non paramétrique. Nous étudions les évolutions de 11 pays de la zone euro et de 11 pays « autres OCDE entre 1965 et 2015. Nos résultats montrent que la zone euro connait un meilleur taux de croissance tendanciel de la PGF que celui des autres pays de l’OCDE ; bien que les niveaux de productivité de ceux-ci soient plus élevés. Par ailleurs, les variations des inefficacités productives attestent l’existence d’un rattrapage technologique au sein de chaque zone. Ce phénomène se fait non pas vers la frontière mais en dessous de celle-ci. De plus, la réduction des inefficacités structurelles entre le milieu des années 1970 et le début des années 2000 témoignent d’une homogénéisation des mixes d’output/inputs entre les pays membres. La convergence conditionnelle aux variables monétaires budgétaires et réelles conduit à des résultats différents suivant qu’il s’agit du processus de rattrapage technique ou de celui de la convergence structurelle. Toutefois au début des années 2000, un mouvement de divergence s’installe entre les pays de l’Euroland et s’accentue à partir de 2008-2009. / The objective of reducing differences in living standards among the Eurozone countries requires the convergence of productivity levels between economies. Our contribution is to compare the long-run dynamics of the Total Factor Productivity (TFP) among the Eurozone countries to that of another group, referred to as "other OECD countries". This general objective is divided into two more specific research subjects: 1) To analyze the productivity gains based on a parametric activity framework of production set to investigate the absolute Sigma-convergence of the TFPs in the two zones. 2) To examine the evolution of the productive inefficiencies underlying the dynamics of the TFP, based on a nonparametric activity model. We observed the evolutions of 11 Eurozone countries, and 11 other OECD countries over the period 1965-2015. Our empirical results show that the level of productivity still seems to be higher in other OECD countries even the growth rate of productivity is greater in the Eurozone. This indicates a catch- up phenomenon between two groups and a sigma-convergence is observed before the end of 1990s. However, the catching up efficiency processes do not move the countries toward the frontier but make them converge below the frontier. Additionally, a significant decrease in structural inefficiencies is noticed between the mid-1970s and the early 2000s which indicates the homogenization of output / input mixes for each zone. The convergence process is conditional to real and monetary variables which may differ according to the technical catch-up or the structural efficiency dynamics. However, it seems that these dynamics have been interrupted since the creation of the Euro and have been even turned to a movement of divergence since the subprime crisis in 2008.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017LIL12011 |
Date | 27 June 2017 |
Creators | Dakouo, Cyprien |
Contributors | Lille 1, Boussemart, Jean-Philippe, Leleu, Hervé |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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