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Colonisation épistémique : industrialisation, savoirs écologiques traditionnels innus et caribou

Cette recherche a pour but de se questionner sur l'impact de la diminution du caribou sur les savoirs écologiques traditionnels chez les communautés innues de la péninsule Québec-Labrador. Il est à noter que, depuis des milliers d'années, la chasse au caribou structure la réalité de ce peuple de chasseurs et façonne leur conception du monde et les savoirs qui en découlent. L'hypothèse soutenue est que la destruction de l'habitat du caribou est une forme de colonisation épistémique. Suivant la théorie de l'accumulation primitive, j'expose les outils juridiques qui ont permis aux États et aux capitalistes de s'approprier légalement les terres innues pour y exploiter les ressources. L'intention ici est de soulever la fonction duale dont est investie la terre, soit, d'un côté, comprise comme assise de la domination coloniale, donc vitale à la formation de l'État canadien et au développement colonial-capitaliste, et, d'un autre côté, permettant la subsistance matérielle et spirituelle des sociétés innues, tel qu'au moyen de la chasse au caribou. Le territoire en tant que médium des savoirs sera alors remplacé par une nouvelle conception du territoire synonyme d'accumulation de capital et d'exploitation des écosystèmes. On comprendra alors que la conquête coloniale passe d'abord et continue de se nourrir par un assujettissement ontologique et que l'imposition de cette réalité ontologique empêche les savoirs écologiques traditionnels de subsister dans un contexte qui nourrit leur existence et leur réalité.

Identiferoai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/39815
Date08 November 2019
CreatorsGirard English, Maïté
ContributorsGiroux, Dalie
PublisherUniversité d'Ottawa / University of Ottawa
Source SetsUniversité d’Ottawa
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThesis
Formatapplication/pdf

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