En hématologie, du fait de leur évolution favorable, les tumeurs spontanément regressives comme lesmodèles myéloïde de la mastocytose, et lymphoïde de la papulose lymphomatoïde sont peu étudiés. Lamastocytose est une hémopathie myéloproliférative clonale dont les lésions cutanées peuvent régresserspontanément chez l’enfant alors que la maladie est chronique chez l’adulte. Les mutations chezl’enfant sont en partie différentes de celles retrouvées chez l’adulte. Nous avons montré in vivo dansles mastocytoses pédiatriques une expression diminuée de la télomérase, associée à des télomèrescourts. In vitro, grâce à deux modèles cellulaires comportant différents mutants de KIT de « typepédiatriques » ou de « type adulte », nous avons montré une augmentation de la longueur destélomères dans le mutant adulte, associée à une moindre sénescence comparées aux mutantspédiatriques sans pour autant mettre en évidence de différence dans l’expression et l’activité de latélomérase. Ces observations permettent en partie d’expliquer la régression des formes pédiatriques.La papulose lymphomatoïde est une lymphoprolifération cutanée T CD30+ dont les lésions régressentspontanément sans traitement. Cependant 10 à 20% des cas sont associés à un lymphome. Nous avonsétudié la physiopathologie d’expression du PDGFRβ dans les cellules tumorales via l’activation deNotch1. L’étude des télomères et de la télomérase in vivo et in vitro est préliminaire, et montrenotamment des télomères courts dans les cellules tumorales. En conclusion, nous montrons d’une partque la longueur des télomères dans les mastocytoses et la papulose lymphomatoïde est corrélée àl’évolution de la maladie, d’autre part, nous identifions un type de mutation potentiellement agressivedans les mastocytoses. Nous recommandons le génotypage systématique de cette pathologie dans lebut d’un suivi clinique attentif lorsque les lésions sont persistantes ou évolutives. / Childhood mastocytosis and lymphomatoid papulosis are mostly spontaneously regressive diseases.Mastocytosis is a clonal myeloproliferative disease; whereas cutaneous forms may regressspontaneously especially in childhood, the disease is chronic among adults. KIT mutations aredifferent between children and adults. We showed in vivo that children with mastocytosis displaydecreased telomerase expression with shorter telomere length. In vitro, using infected cells withdifferent KIT mutants, "paediatric" or "adult " one, we found longer telomere among adult mutant withdecreased senescence compared to paediatric mutant, without significant differences of telomeraseexpression and activity. These observations could explain the regression in paediatric mastocytosis.Lymphomatoid papulosis is a primary cutaneous CD30+ T-cell lymphoproliferative disorder.Cutaneous lesions are spontaneously regressive but association with a T-cell lymphoma is observed in10 to 20% of cases. We studied PDGFRβ expression to explain proliferative phase and telomerebiology to understand the regressive phase of the disease. Our result showed that PDGFRβ expressionin CD30+ cells was associated to short telomeres. In conclusion, we showed for the first time thattelomere length in mastocytosis and lymphomatoid papulosis seemed to be correlated with diseaseoutcome; on the other hand, we identify a mutation potentially aggressive. Taken together, werecommend to systematically look for KIT mutation among each patient with mastocytosis in order tocarefully monitor them when the cutaneous lesions are persistent and/or progressive.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA11T015 |
Date | 18 April 2013 |
Creators | Bruneau, Julie |
Contributors | Paris 11, Hermine, Olivier |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, StillImage |
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