Dans un contexte politique et socio-économique de remise en cause de l’exploitation sectorielle des années 1960, et alors que les relations entre agriculteurs et autres acteurs locaux s’intensifient autour du partage de l’espace, de l’environnement, de la qualité et de l’alimentation ; cette thèse s’organise autour de l’hypothèse centrale d’une territorialisation de l’exploitation agricole.Cela suppose que l’avenir des exploitations agricoles se joue de plus en plus dans les interactions entre agriculteurs et acteurs locaux, ce qui conduit à des mutations quant aux instances où se négocient l’accès aux facteurs de production, la définition des pratiques, et l’insertion marchande. La démonstration mobilise les apports croisés de la géographie rurale, de la sociologie et l’économie institutionnelle dans l’analyse des arrangements émergents entre exploitations agricoles et territoires dans les situations de conflits, d’action collective et d’action publique. La thèse consiste en une étude diachronique des rapports exploitations agricoles – agriculteurs – territoires sur la période 1970-2010 à l’échelle de deux petites régions : les Monts du Lyonnais et la Flandre intérieure. Les différences observées entre une région laitière de moyenne montagne et une région périurbaine dont l’agriculture est insérée dans un complexe agro-industriel régional et européen révèlent les formes contrastées de ce mouvement de territorialisation selon les histoires agraires et les contextes sociopolitiques locaux. Il se dégage de cette analyse que la territorialisation met en jeu, à l’échelle individuelle et collective, les identités d’action et les compétences politiques des agriculteurs. Trois idéaux-types d’exploitations agricoles, distincts dans leurs formes d’insertion marchande et leurs réseaux socio-techniques,permettent d’organiser la réflexion sur les enjeux de leur territorialisation en matière de politiques publiques. / While the sectoral model of farm system instituted in France in the 1960s is in question, andwhile relationships between farmers and others local stakeholders intensify on land sharing matters, environmental issues, quality and food; this thesis is organized on the working hypothesis of the territorialization of farm system. This suppose that the future of farm systems increasingly lies on interactions between farmers and local stakeholders, which drives to changes of the scenes where are negotiated access to production factors, market positions and agricultural practices. The demonstration lies on the principles of rural geography, sociology and institutional economics in order to analyze the emerging arrangements between farm systems and territories in situations of collective action, public action or conflicts. The thesis consists in a diachronic analysis of links between farmers, farm systems and territories for the period 1970 – 2010 at the scale of two small regions, Monts du Lyonnais and the French part of Flanders region. The differences between a dairy mountainous region and a periurban and agro-industrial region reveal the contrasted patterns of the territorialization of farm systems according to agrarian history and sociopolitical context. It appears from this analysis the role ofidentities for action and political capacities of farmers. Three ideal types of farm systems, distinct in their market position and socio-technical networks, enable us to think about the stakes of their territorialization for public policies.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013LYO20004 |
Date | 21 January 2013 |
Creators | Vandenbroucke, Perrine |
Contributors | Lyon 2, Pluvinage, Jean |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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