Cette thèse propose d’étudier la place et la portée de l’Italie comme lieu scénique dans les pièces de deux célèbres dramaturges de la période élisabéthaine. L’introduction met en lumière la présence et l’influence de l’Italie durant la période qui précède l’essor du théâtre à Londres, ainsi que l’omniprésence de la péninsule au théâtre entre 1580 et 1620, en particulier chez William Shakespeare. La première partie de l’étude s’attache à mettre en évidence la façon dont le décor italien se met en place et dont se construit la figure de l’Autre sur la scène élisabéthaine. Sur une scène où le décor physique est limité, les procédés de création d’une couleur locale prennent des formes diverses et variées et révèlent la nature de la dualité entre identité et altérité pour le spectateur de la Renaissance anglaise. C’est alors que l’on entrevoit les différences entre la représentation satirique de Ben Jonson et celle de William Shakespeare, dont la vision de l’Italie apparaît bien plus vague, complexe et changeante. La seconde partie de ce travail repose sur l’étude des différents topoï auxquels est liée l’Italie au théâtre. Ces derniers permettent de comprendre que la représentation de la péninsule s’appuie sur un certain nombre de codes en partie attendus du public. Ils démontrent en outre combien l’identité anglaise se construit à la fois à travers le rejet et l’imitation de la patrie de la Renaissance, en un temps où l’Europe est coupée en deux sur le plan politique et religieux. / This dissertation proposes the study of the place and significance of Italy as a dramatic setting in the plays of two famous dramatists of the Elizabethan period. The introduction describes the presence and influence of Italy during the period preceding the rise and blossoming of the theatre in London, as well as the omnipresence of the Italian peninsula in drama between1580 and 1620, particularly in that of William Shakespeare. The first part of the study aims to show how the Italian setting is constructed and how the figure of the Other is represented on the Elizabethan stage. In a theatre where the physical décor is limited, the methods for creating local colour take diverse and varied forms and reveal the nature of the duality between identity and otherness for the English Renaissance spectator. This then brings into focus the differences between the satirical representation of Ben Jonson and that of William Shakespeare, whose vision of Italy appears far more vague, complex and mutable. The second part of this work focuses on the study of the different topoi to which Italy is linked in their plays. They reveal the extent to which representation of the Italian peninsula is based on a collection of codes shaped in part by the expectations by the public. Moreover, they demonstrate the importance of the simultaneous rejection and imitation of the homeland of the Renaissance in the construction of English identity,at a time when Europe is divided in two on political and religious grounds.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010TOUR2004 |
Date | 15 June 2010 |
Creators | Camard, Christophe |
Contributors | Tours, Hillman, Richard |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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