Vérifiant une hypothèse apparue au milieu des années 1990 en France selon laquelle les paysagistes seraient les nouveaux spécialistes du sub-urbanisme (Marot, 1995), cette thèse mesure la spécificité et l’apport de leur intervention dans la ville. S’appuyant sur le dépouillement de publications spécialisées en architecture, urbanisme et paysage (Estienne, 2004), elle confronte les notions utilisées pour aborder les espaces non construits des villes depuis 1960 à la réalité spatiale et professionnelle de la métropole lilloise et s’articule en trois parties correspondant à des périodes, des objets et des méthodes spécifiques. La première partie reprend l’analyse des corpus à la lumière des discours des paysagistes qui ont travaillé dans ce territoire durant les Trente Glorieuses ; l’approche diachronique met en lumière une filiation entre des notions apparues dans les décennies 1960 et 1970 – espaces ouverts, extérieurs, urbains, non construits, publics – et la notion d’espaces libres mise en place au début du XXe siècle. Associant des approches diachroniques et qualitatives, la deuxième partie analyse la manière dont les questions paysagères ont été prises en compte au sein de l’OREAM-Nord et de l’EPALE – deux organismes pluridisciplinaires d’études mis en place par l’État au milieu des années 1960 – et le rôle inattendu joué par les paysagistes au sein de ces équipes. Privilégiant l’analyse qualitative, la troisième partie montre comment un milieu professionnel s’est constitué à Lille ces vingt dernières années. Selon les échelles d’intervention, elle précise la place du vide dans les projets, leur relation au site, leur mise en valeur de matériaux spécifiques. / This thesis aims to evaluate the specific impact of landscape architects on the city, thereby validating a hypothesis formulated in France in the 1990s, according to which landscape architects are the new specialists of what Marot (1995) terms sub-urbanisme. Drawing on the systematic treatment of specialized journals in architecture, urbanism and landscape (Estienne, 2004), this work compares the notions used to characterize vacant urban areas since 1960 to the spatial and professional reality of the Lille metropolis. It is divided into three parts, corresponding to specific periods, objects and methods. The first part analyzes the journals through the lens of the discourses of landscape architects who worked in the Lille area during the Golden Age. The diachronic approach is used to highlight the lineage between notions which emerged in the 1960s and 1970s – open areas, outdoor areas, urban areas, vacant areas, public spaces – and the notion of espaces libres which gained currency in the early 20th century. The second part combines the diachronic and qualitative approach to analyze how landscape issues have been integrated to OREAM-North and EPALE – two multidisciplinary survey organizations created by the French government in the 1960s – and the unexpected part played by landscape architects within these teams. The third part uses a qualitative analysis to show how a professional environment emerged in Lille over the past twenty years. Taking into account the different levels at which landscape architects operate, an attempt is made to specify in what respect projects make room for empty spaces as well as how projects relate to the site and showcase specific materials.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010LIL10082 |
Date | 17 September 2010 |
Creators | Duval, Isabelle |
Contributors | Lille 1, Paris, Didier, Mons, Dominique |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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