La thèse porte sur les conditions de vie des personnes sans domicile hébergées dans des structures d'accueil de jour et/ou de nuit. Elle documente, questionne et analyse ce que signifie habiter quand on est sans domicile. Elle repose sur une enquête ethnographique,par observations et par entretiens, menée dans trois structures choisies en raison de leurs caractéristiques différentes. Il s'agit d'explorer et de comparer le vécu des résidents en se focalisant sur l'hébergement mais aussi en prenant en compte les espaces extérieurs à celui-ci comme ceux habités précédemment. La perspective adoptée dans la thèse donne à voir aussi bien les fortes contraintes subies par les hébergés que les ressources activées dans ces situations, comme la possibilité de s'approprier les lieux, d'aider ses pairs et de s'organiser collectivement. Par ailleurs, elle se place dans le monde de la matérialité et du quotidien, en prenant en compte, par exemple, l'ensemble des temps ou des moments vécus par les résidents, qu'ils soient ordinaires (se laver, déjeuner),transgressifs (voler, boire de l'alcool) ou exceptionnels (fêter un anniversaire). La thèse raconte la chronique du vécu des résidents dans chaque hébergement. Ce faisant, il est possible de saisir les spécificités des trois structures. Elle met en lumière,grâce à une analyse thématique, les trois dimensions qui structurent l'expérience des résidents, à savoir : l'espace privatif, la cohabitation et le temps. Elle montre que chacune a son importance et peut jouer un rôle dans le processus conduisant à « s'en sortir », ce dernier étant essentiel à dégager et à expliquer afin de souligner que la situation des personnes sans domicile n'est pas irréversible.La première partie de la thèse est méthodologique. Elle expose la démarche d'enquête,les options théoriques retenues et la construction du questionnement. La seconde partie correspond à la chronique de la vie quotidienne des hébergés et la troisième propose une analyse micro-sociologique et comparative des situations observées. / The thesis is about the living conditions of the homeless people taken in day, night, day and night shelters. It provides information, enquiries and analyses on what living in a place means when one is homeless. At the root of the thesis is an ethnographical enquiry, consisting in observations and interviews, which were carried out in three different shelters, selected for their different features. The purpose is to explore and compare the quality of !ife of the residents, focusing on their housing conditions but also taking into account the existing outside areas neighbouring the shelters and those the homeless used previously. The angle chosen in the dissertation shows the huge constraints the residents have to bear as well as the resources injected into those situations, like the possibility for the residents to take over the place, to help fellow residents,and to organize collectively. Besides, it delves into the actua] material conditions, and the problems of everyday !ife, taking into account all the different stages and moments the residents live, whether they are ordinary, infringements, or out of the ordinary. A detailed account of the residents' lives in each reception centre is provided. Doing this enables us to understand the parlicularities of the three homes. Thanks to a thematic analysis, it displays the three aspects that structure the residents' experiences, namely : a private space, co-living with others, and time. The point is to show that each has its importance and can play a part in the process of "getting out' oftheir difficult situation.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013STET2177 |
Date | 09 December 2013 |
Creators | Grand, David |
Contributors | Saint-Etienne, Pichon, Pascale |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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