Ce travail propose une réflexion sur le principe féminin dans l’œuvre romanesque d’Ernest J. Gaines : Catherine Carmier, Of Love and Dust, A Gathering of Old Men, In My Father’s House, A Lesson Before Dying, The Autobiography of Miss Jane Pittman. Il tente de définir le sujet féminin et d’identifier ses principes moraux [par opposition aux principes masculins]. Il s’articule autour de trois parties et dévoile une évolution du principe féminin dans l’œuvre gainesienne. De Catherine Carmier à The Autobiography of Miss Jane Pittman, le principe féminin se fortifie. Dans les premiers romans, le féminin agit conformément au devoir [et par devoir], il prône un idéal de vertu, une sagesse qui l’empêche de créer. Le féminin s’affirme alors progressivement par le biais du langage dans un face à face avec le masculin et déconstruit l’idéologie blanche. Ce travail explore la violence de la construction anormale du sujet noir et les stratégies de déconstruction du mythe de la suprématie blanche. L’analyse de la libération identitaire révèle une déstabilisation des frontières du genre. Face au masculin dévirilisé, le féminin se virilise et relève la féminité du masculin. Enfin, dans le roman The Autobiography of Miss Jane Pittman, le féminin devient militantisme et activisme. La mère de la communauté noire, s’identifiant à la loi Divine de la famille, parvient à créer, à s’imposer, à transmettre des principes moraux à des hommes en devenir. Les destins du féminin et le masculin sont alors en miroir : ils travaillent pour obtenir la reconnaissance de l’homme blanc, se perfectionnent. Ce travail révèle l’idée de la mort digne, idée d’une liberté qui s’affirme dans la négativité. / This thesis studies the principles of the feminine in Ernest J. Gaines’ six novels: Catherine Carmier, Of Love and Dust, A Gathering of Old Men, In My Father’s House, A Lesson Before Dying and The Autobiography of Miss Jane Pittman. It defines the feminine subject and identifies its moral principles. There is a gradual evolution of the feminine in the works of Ernest J. Gaines. From Catherine Carmier to The Autobiography of Miss Jane Pittman, the feminine strengthens itself. In the first novels, the feminine acts out of duty, advocates wisdom, which prevents it from creating things. The feminine gradually reaffirms itself through language and faces the masculine. This work explores the violence of the abnormal construction of the Black self and the strategies of deconstruction of the myth of white supremacy. The analysis of the reconstruction of the self shows a redefinition of genres. The feminine is virilized and feminizes the masculine. Finally, in The Autobiography of Miss Jane Pittman, the feminine becomes militant and activist. The mother of the black community, identifying herself with the female Divine Law of the family, embodies female agency; she raises her sons and teaches them moral principles. The feminine and the masculine function as mirror images of each other; they work to get the recognition of the White man, and they seek to improve themselves. This study highlights the idea of dignity in death, of freedom which asserts itself in negativity.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011PA030009 |
Date | 25 January 2011 |
Creators | Grenon, Carole |
Contributors | Paris 3, Badonnel, Patrick |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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