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H. Le Saux-Swāmī Abhishiktānanda et le mystère de la présence : l'expérience advaitine de la conscience du soi et la contemplation de la Trinité comme fondement de la rencontre et du dialogue entre l'hindouisme et le christianisme.

L'oeuvre d'H. Le Saux est une vraie jungle, plutôt un océan d'expérience. Étudier le thème de la Présence chez H. Le Saux, c'est rechercher la perle rare au fond de l'océan.

En effet, notre hypothèse de travail est que, pour notre auteur, la Présence constitue l'expérience essentielle du Fond. En effet, selon sa perception, le mystère divin est compris comme étant le Mystère de la Présence.

Nous avons donc en face de nous un géant spirituel, à la paradoxale identité, aux prises avec sa recherche sincère, son drame et ses contradictions: mystique, moine bénédictin, sannyàsin (renonçant) hindou, ermite au bord du Gange et conférencier itinérant, maître (guru dans le sens hindou de père spirituel), écrivain et conseiller spirituel, liturgiste averti, penseur et théologien malgré lui, pionnier de l'inculturation, prophète du dialogue interreligieux et modèle du dialogue intrareligieux, homme-pont entre deux cultures et deux religions, passionné de Dieu et témoin authentique de la Présence.

Au chapitre 2, nous avons d'abord présenté la compréhension du Mystère de la Présence, tel que vécu et perçu par Henri Le Saux à partir des perspectives judéo-chrétienne et hindoue.

Ensuite, nous nous sommes penchés sur l'enseignement de notre auteur concernant la voie de l'expérience spirituelle en tant que moyen de prise de conscience et de réalisation de la Présence en soi.

Dans la première partie du chapitre 3, nous avons présenté, d'abord, Sagesse hindoue, mystique chrétienne ; puis, ce qui constitue le coeur du Saccidananda védique ou mystère non-duel de l'Être.

Nous avons, dans la deuxième partie du chapitre, d'abord présenté l' Abba-pater comme le coeur du mystère chrétien qui est essentiellement un mystère de relation, où sont comprises la proximité et la distance, l'unité et l'altérité dans le cadre de la paternité et de la filialité. Ensuite, nous avons perçu l'Esprit comme la non-dualité essentielle de Dieu et la Présence intérieure de Dieu à toutes choses et en tout être. Puis nous avons découvert le Fils comme le mystère même de l'unité-altérité en Dieu.

La troisième partie du chapitre nous a permis de passer en revue le thème biblique de l'image, qui souligne que tout est créé dans le Fils, Image du Père, et ceci pour traduire la place centrale accordée par l'auteur au Fils.

Le dernier chapitre, axé sur la contribution de H. Le Saux au dialogue, nous a d'abord permis de passer en revue les éléments nécessaires pour un dialogue en vérité: les attitudes et les méthodes.

Ce cheminement nous a fait prendre conscience que c'est au «plan existentiel de l'expérience» de la Présence que l'osmose entre christianisme et hindouisme est possible. C'est là que la théologie doit jouer son rôle le plus essentiel, c'est-à-dire: «préparer l'âme à la rencontre existentielle avec le Dieu vivant, au-delà de toute forme, de toute image, de tout concept». Cette expérience de la Présence constitue alors un appel et comporte une mission pour les chrétiens et pour l'Église. Cela implique le devoir premier d'un pèlerinage à l'intérieur d'eux-mêmes (comme le rappelle la Sagesse de l'Inde) et d'une «vie spirituelle authentique» en vue d'un dialogue en profondeur et en vérité sur le plan religieux. (Abstract shortened by UMI.)

Identiferoai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/9013
Date January 2001
CreatorsIthier, Jean-Noël Maurice.
ContributorsPeelman, Achiel,
PublisherUniversity of Ottawa (Canada)
Source SetsUniversité d’Ottawa
Detected LanguageFrench
TypeThesis
Format480 p.

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