Nous nous proposons d'étudier dans cette thèse la question de la sorcellerie, plus précisément celle de la «kindoki», qui se pose avec acuité à l'environnement de l'évangélisation missionnaire de l'Église de Kikwit au Congo-Kinshasa.
L'étiologie de la «kindoki» chez le peuple kwilois est complexe. Elle est le mcde d'interprétation le plus populaire de l'énigme de la souffrance humaine, qui intervient souvent fois lors de décès inopinés et fréquents, lors de maladies et d'autres épreuves. Au dire de beaucoup d'acteurs socio-historiques, elle représente le défi majeur et incontournable sur le plan de l'évangélisation comme sur celui du développement humain.
Longtemps abandonnée au domaine de l'ethnologie, de l'anthropologie et de la philosophie 1 , notre thèse l'aborde du point de vue de la réflexion théologique et missiologique. La nécessité d'une telle réflexion sur le plan théologique s'imposait à partir du moment où la «kindoki» s'avère comme une négation de l'amour et de la vie et, par conséquent, comme une perversion du plan de Dieu. De fait, quelle que soit la prise de position théorique sur l'existence ou non de la «kindoki», celle-ci constitue, d'une part, un véritable drame de souffrance humaine englobant tout ce qu'il y a de maléfique et de destructif aux plans psychologique, social et économique; d'autre part, elle lance aux Églises d'Afrique le défi de la question du salut. Comment expliquer la persistance et la résurgence de cette croyance en dépit des efforts et des progrès dus à l'évangélisation et à la civilisation occidentale? L'Église catholique a-t-elle suffisamment présenté l'Évangile comme une Bonne Nouvelle à vivre qui marque vraiment l'existence même des Kwilois et des Kwiloises? Et finalement Jésus-Christ est-il le Dieu vivant, sauveur et libérateur des Kwilois et des Kwiloises? Telles sont les questions qui nous ont guidé tout au long de cette étude.
En vue de répondre à ces questions, il nous a semblé utile d'examiner à sa jute valeur la praxis de l'Église de Kikwit. (Abstract shortened by UMI.)
1 Voir à ce sujet notre bibliographie générale. Signalons, entre autres, les travaux de Buakasa, de Massamba et de Diafwila par exemple.
Identifer | oai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/10739 |
Date | January 2005 |
Creators | Kibwenge, François M. El-Esu. |
Publisher | University of Ottawa (Canada) |
Source Sets | Université d’Ottawa |
Detected Language | French |
Type | Thesis |
Format | 411 p. |
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