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L'art public et la toponymie autochtone : une rencontre politique

Le 375e anniversaire de Tiohtià:ke/Montréal en 2017 est un événement historique qui a
donné naissance à de nombreux projets artistiques, urbanistiques et commerciaux dans
l’optique de célébrer l’histoire de la métropole. La présence autochtone ancienne et
contemporaine sur le territoire insulaire a été mise en lumière dans un contexte dit de
réconciliation. Les actes commémoratifs orchestrés par la ville sont soutenus par plusieurs
voix autochtones, mais également critiqués par de nombreuses autres. Ce mémoire se
penche sur l’un des legs de cette célébration coloniale, conçu suite à l’extension d’un
tronçon du chemin de ceinture du Mont-Royal (CCMR). La partie du projet d’aménagement
retrouvé sur le troisième sommet se décline en deux volets: le premier concerne
l’installation d’une œuvre d’art public réalisée par la Société des archives affectives en
collaboration avec Nadia Myre, artiste Anichinabé. Par l’entremise de la politique du 1% et
commissionnée par le Bureau d’art public, l’Étreinte des temps, une sculpture en bronze
inaugurée en 2019. Le deuxième volet concerne le changement toponymique du parc dans
lequel l'œuvre est installée, le nom du sommet Outremont est remplacé par une
désignation en kanien’kehá : Tiohtià:ke Otsira'kéhne. Conjointement, ces études de cas
permettent d’analyser le régime colonial, les relations du milieu des arts avec l’autochtonie,
la sous-représentation des artistes autochtones dans la collection municipale, l’héritage
toponymique et les spécificités autochtones concernant le rapport au territoire. / The 375th anniversary of Tiohtià:ke/Montreal in 2017 is a historic event that was fertile to numerous artistic, urban planning and commercial projects with the main goal of celebrating the metropole’s history. The ancient and contemporary Aboriginal presence on the island’s territory was highlighted and framed in a so-called reconciliation context. The commemorative acts orchestrated by the city are supported by several indigenous voices, but also criticized by many others. This thesis examines one of the legacies of this colonial celebration, a project conceived following the extension of the Mount-Royal loop trail (Chemin de ceinture du Mont-Royal (CCMR)). The development project located on the third summit is divided into two parts: the first part is a public work of art produced by the Société des archives affectives in collaboration with Nadia Myre, a Anishinabe artist. They created l'Étreinte des temps, a bronze sculpture inaugurated in 2019 through the 1% policy and commissioned by the Bureau d'art public. The second part concerns the toponymic change of the park in which the work is installed, the name of the third summit or Outremont summit is replaced by a designation in Kanien'kehá: Tiohtià:ke Otsira'kéhne. Together, these case studies make possible a deep analysis of the colonial regime, the relations of the art world with Indigenous people, the under-representation of Indigenous artists in the municipal collection, the toponymic heritage and the Indigenous specificities concerning the relationship to the territory.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/31971
Date04 1900
CreatorsDufault-Bédard, Stéphanie
ContributorsHenzi, Sarah, Vigneault, Louise
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageEnglish
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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