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Les contacts atomiques : un banc d'essai pour la physique mésoscopique

Cette thèse porte sur des expériences de transport électrique à travers des contacts de taille atomique entre deux électrodes métalliques, en particulier dans l'état supraconducteur. Du fait de leurs très petites dimensions, le transport à travers ces contacts est quantiquement cohérent, et dans le cadre général de la physique mésoscopique il se décrit en termes de transmission et réflexion d' ondes électroniques issues des électrodes. Toutes les propriétés de transport d'un conducteur quantiquement cohérent sont alors déterminées par l'ensemble des transmissions des modes propres ou canaux de conduction. Parce que cet ensemble est accessible expérimentalement pour les contacts atomiques, ceux-ci sont des systèmes modèles avec lesquels on peut comparer quantitativement, sans paramètres ajustables, les résultats expérimentaux avec les prédictions théoriques pour des nombreuses propriétés de transport. Nous avons réalisé cette compara/ison pour trois d'entre elles. Tout d'abord, en intégrant des contacts atomiques dans des microcircuits dissipatifs adéquats, nous avons mesuré de façon contrôlée le supercourant Josephson à travers un atome. Notre mesure du supercourant maximum qu'un contact peut transporter est en accord quantitatif avec les prédictions de la vision moderne de l'effet Josephson en termes d'états liés d'Andreev localisés au contact. Ensuite, nous avons mesuré le bruit de grenaille du courant à tension finie dans l'état supraconducteur. Dans ce régime le courant est dû aux processus de réflexions multiples d'Andreev qui transfèrent de façon cohérente des paquets de plusieurs électrons. Nos mesures de bruit grenaille mettent en évidence de façon directe ces paquets géants de charge. Enfin, nous avons mesuré le blocage de Coulomb dans des contacts à l'état normal, placés en série avec une résistance. Dans cette situation, la conductance différentielle du contact est réduite à basse tension et basse température. Ce phénomène de blocage n'avait été exploré jusqu'ici que dans des jonctions tunnel, dans lesquelles tous les coefficients de transmission sont très faibles. En utilisant les contacts atomiques à l'état normal nous avons pu aborder la limite des fortes transmissions. Nous avons montré qualitativement que ce blocage disparaît, tout comme le bruit de grenaille, dans la limite balistique . Cette expérience est la première à illustrer le lien entre le bruit de grenaille et le blocage de Coulomb prédit récemment.

Identiferoai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00001329
Date23 November 2001
CreatorsCron, Ronald
PublisherUniversité Pierre et Marie Curie - Paris VI
Source SetsCCSD theses-EN-ligne, France
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypePhD thesis

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