Chaïm Soutine paraît à beaucoup comme l'un des peintres les plus énigmatiques de l'École de Paris. Il trouve place dans ce moment de rupture artistique qui initie le 20ème siècle et il porte bien malgré lui l'étendard de l'expressionnisme et de l'art juif. Pourtant, l'exigence de son " acte de peinture " (Cf. Daniel Arasse) va bien au-delà de toute revendication d'appartenance à une quelconque communauté. C'est le propre rythme de sa vie d'exilé et de renégat qu'il dépose sur l'espace de la toile dans un instant de peindre qui le transperce et dans un geste de couleur qui l'anime. Ce dernier peintre maudit relie sa vocation de peinture à une scène traumatique originaire et à l'expression d'un cri inachevé. Cette scène fait écho à une mélancolie structurelle qui le porte sur l'une ou l'autre des deux berges de Styx et lui fait affronter le vide de la Chose. Cette confrontation aura des issues diverses : il deviendra alors soit génie créateur soit assassin de ses toiles.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00954449 |
Date | 25 November 2013 |
Creators | Cassata, Rafaella |
Publisher | Université Nice Sophia Antipolis |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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