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L’enfermement des personnages féminins dans le cinéma tunisien : évolution d’un thème, des années 1990 à aujourd’hui

Ce mémoire de maîtrise étudie l’enfermement des personnages féminins dans le cinéma tunisien, sur une période allant des années 1990 à aujourd’hui. La notion d’enfermement permet d’articuler les relations de pouvoir à une dimension spatiale, tout en intégrant un rapport au temps et au corps. Pour cela, nous avons choisi un corpus composé de quatre long-métrages de fiction, tous réalisés par des cinéastes femmes : Les Silences du Palais (Moufida Tlatli, 1994), Bedwin Hacker (Nadia El Fani, 2002), Les Secrets (Raja Amari, 2009) et La Belle et la Meute (Kaouther Ben Hania, 2017). Nous pensons que ces films s’inscrivent dans une tradition cinématographique tunisienne féminine autour des oppressions subies par les femmes et leur désir d’émancipation. Cependant, nous observons des variations dans la manière dont est figuré l’enfermement des héroïnes. Cela passe notamment par la mise en scène ainsi que par le discours porté par les réalisatrices au sujet des personnages féminins et de leur émancipation. Ce corpus explore différentes échelles d’espace (domestique, public, global et virtuel) et montre diverses oppressions auxquelles les héroïnes font face. Nous commençons d’abord par étudier l’enfermement des personnages féminins à l’intérieur d’un espace domestique, en nous appuyant sur les notions d’hétérotopie et de harem. Ensuite, nous abordons la sortie de ces lieux et l’investissement d’espaces publics pour nous intéresser à la dimension plus institutionnelle de l’enfermement. Enfin, nous analysons la possibilité de dépasser cet enfermement afin de porter un discours d’émancipation. / This master’s thesis examines the imprisonment of female characters in Tunisian cinema from the 1990 until today. The notion of imprisonment articulates relations of power within a spatial dimension, while integrating the temporal and corporal dimension. For this, we chose a corpus of four long-feature films directed by women: The Silences of the Palace (Moufida Tlatli, 1994), Bedwin Hacker (Nadia El Fani, 2002), Burried Secrets (Raja Amari, 2009) and Beauty and the Dogs (Kaouther Ben Hania, 2017). We think those movies are part of a female Tunisian cinematographic tradition dealing with oppressions felt by women and their desire for emancipation. However, we observe some variations in the way the heroines’ imprisonment is shown. This is emphasized by the mise en scène and the discourse of the directors about female characters and their emancipation. This corpus explores different spatial scales (domestic, public, global and virtual) and shows the diversity of oppression faced by the heroines. To begin with, we study the imprisonment of female characters in a domestic space, employing the notions of heterotopia and harem. Then, we examine the exit of those spaces and the occupation of public spaces to explore the institutional dimension of imprisonment. Finally, we analyze the possibility of overcoming this imprisonment in order to hold a discourse of emancipation.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/24289
Date05 1900
CreatorsBelghiti, Sarah
ContributorsFroger, Marion
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse

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