Ce mémoire s’emploie à cerner les contours de la pensée incréative telle que la précise Kenneth
Goldsmith dans les essais Uncreative Writing (2011) et Wasting time on the Internet (2016).
S’appuyant sur un corpus de textes qui vise à analyser les conséquences de ce nouveau rapport
au monde instauré par l’avènement du numérique, notre réflexion s’applique à révéler comment
cette redéfinition de nos pratiques s’accompagne d’une transformation de notre rapport au texte,
au langage et à la création. Le numérique ne doit plus se définir en termes d’outils ou d’avancées
technologiques. Il est un espace qui nous entoure et dans lequel nous évoluons. Cet espace a
favorisé la mise en place d’un nouveau rapport envers le savoir et ses moyens de production, de
diffusion et de réception. À la base de cet écosystème numérique réside du langage : du code
binaire. Des images, aux sons et aux vidéos qui sillonnent le Web, tout procède du langage.
Internet propose de se confronter à l’abondance textuelle qui structure l’espace numérique en
inondant la page de mots et de leur matérialité. Cette série de textes qui se divisent en section
dont les titres reprennent les noms de mèmes célèbres est le résultat d’un travail de création
employant des méthodes littéraires issues d’une pensée incréative telle que développée par
Kenneth Golsmith. Ainsi, basées sur le concept de postproduction (Bourriaud), ces
compositions font appel à des stratégies de copie et d’appropriation et usent des mots comme
des matériaux de construction. Le lecteur est invité à les lire/non-lire en redonnant leur sens à
des blocs de langage décontextualisés. / This dissertation seeks to identify the contours of uncreative thinking as articulated by Kenneth
Goldsmith in the essays Uncreative Writing (2011) and Wasting time on the Internet (2016).
Based on a corpus of texts that aims to analyze the consequences of this new relationship to the
digital world, our reflection applies to reveal how this redefinition of our practices is
accompanied by a transformation of our relationship to text, language and creation. Digital
should no longer viewed only as tools or technological advances. It is a space that surrounds us
and in which we evolve. This space has favored the establishment of a new relationship with
knowledge and its means of production, dissemination and reception. At the base of this digital
ecosystem lies language: binary code. From images, to sounds and videos that crisscross the
Web, everything proceeds from language.
Internet proposes to confront the textual abundance that structures the digital space by flooding
the page with words and their materiality. This series of texts, which are divided into sections
whose titles take up the names of famous memes, is the result of a creative work employing
literary methods stemming from uncreative thinking as put forward by Kenneth Golsmith. Thus,
based on the concept of postproduction (Bourriaud), these compositions call upon strategies of
copying and appropriation and use words as building materials. The reader is invited to
read/decode them by giving back meaning to decontextualized blocks of language.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/27905 |
Date | 08 1900 |
Creators | Masson-Goulet, Fabrice |
Contributors | DesRochers, Jean-Simon |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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