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Plates-bandes, autonomie et résistance : le jardinage collectif à Mexico sous le prisme de la démocratie radicale

Le jardinage urbain demeure un objet d'études récent en sciences sociales, mais déjà la littérature sur le sujet semble être divisée en deux positions distinctes : tandis que certain-e-s chercheur-e-s affirment que les initiatives de jardinage sont radicalement progressistes, mobilisant des notions telles que le droit à la ville ou les communs, d'autres ont moins confiance en ces projets, affirmant qu'ils ont tendance à servir un agenda néolibéral. J’affirme que ce débat bénéficie d’une théorisation plus approfondie de la manière dont le politique se déploie dans ces espaces gérés par des citoyen-ne-s. En m'appuyant sur une étude de cas de deux jardins collectifs situés dans l'espace public de Mexico, le Huerto Tlatelolco et le Huerto Roma Verde, je propose d'analyser le potentiel politique des jardins urbains à travers le prisme de la théorie de la démocratie radicale. En examinant à la fois les discours mis en avant par les jardinier-ère-s et leurs pratiques quotidiennes, j'évalue s'ils sont guidés par des principes de contre-hégémonie et de résistance aux structures de domination et s'ils aboutissent à l'établissement de nouvelles formes de relations sociales basées sur la communalité et la relationnalité. J’observe que la réalisation de ces principes de démocratie radicale dépend principalement des intentions des jardinier-ère-s qui ont initié ces projets, et des valeurs sur lesquelles ils et elles s'appuient pour donner forme à leurs initiatives. / Urban gardening remains an incipient object of study in social science, but already the early literature seems to suggest the existence of two distinct positions on the matter : while some researchers argue that gardening initiatives are radically progressive, mobilizing notions such as the right to the city or the commons, others have less faith in these projects, arguing that they tend to serve a neoliberal agenda. This debate, I argue, benefits from further theorizing the way the political unfolds in these citizen-managed spaces. Drawing from a case study of two collective gardens located in the public space of Mexico City, the Huerto Tlatelolco and the Huerto Roma Verde, I suggest analyzing the political potential of urban gardens through the lens of the theory of radical democracy. Looking at both the discourses put forth by the gardeners and their daily practices, I evaluate whether they are guided by principles of counter-hegemony and resistance towards structures of domination and whether they result in the establishment of new forms of social relations based on communality and relationality. I find that the achievement of these principles of radical democracy depends mainly on the intentions of the gardeners who initiated these projects, and on the values on which they rely to give shape to their initiatives.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/28025
Date06 1900
CreatorsEl Ouardi, Martine
ContributorsMontambeault, Françoise
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageEnglish
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

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