Cette thèse porte sur la production et la valorisation de l'éducation dans une formation sociale donnée, celle de la révolution cubaine. La problématique est définie à l'aide d'une approche alliant la théorie – celle du « capital humain » – à l'histoire économique. Notre objectif est de montrer que la réduction du phénomène éducatif cubain au concept de « capital humain » est une lacune majeure, car elle ne permet pas de saisir la pluridimensionnalité de l'enseignement et son insertion dans un projet national fondé sur des aspects « hors marché » du développement (la mobilisation collective, la conscience socialiste, l'internationalisme...). La mise en perspective historique révèle une causalité opposée à celle généralement retenue par le « capital humain », c'est- -dire : la croissance vers le développement d'un savoir accumulé collectivement et à vocation essentiellement sociale. Le sens de cette relation implique des dynamiques particulières de complémentarité, mais nous constatons certaines contradictions entre le processus éducatif et le système productif et social face au développement. En rapprochant le plus possible l'observation sur les changements structurels récents dans l'économie, au travers de la « situation au travail » des formés, de leur rapport au système productif, de la relation entre motivation et productivité, nous tentons de mieux répondre à la dialectique entre économie et éducation.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00363710 |
Date | 22 May 2008 |
Creators | Bayart, Philippe |
Publisher | Université Panthéon-Sorbonne - Paris I |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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