A première vue, la poterie est une activité qui se pratique seule :la potière possède son propre atelier dans le village et est l’unique bénéficiaire de la vente de ses récipients. Néanmoins les enquêtes de terrain menées dans l’Arewa et le Kurfey oriental (Niger) révèlent qu’à chaque étape de la chaîne opératoire, l’artisane est en contact, plus ou moins proche, avec d’autres praticiennes (apprenties, artisanes de la localité ou d’autres localités). Ces contacts, organisés ou informels, prennent généralement place dans le contexte de certaines étapes de la chaîne opératoire à deux échelles d’analyse différentes :l’échelle villageoise par l’occupation d’un atelier et/ou d’un site de cuisson commun à divers artisanes et l’échelle extra villageoise par la fréquentation de sites d’extraction et de marchés partagés par des artisanes issues de localités différentes. Autant d’espaces de pratiques fréquentés par les potières susceptibles d’échanger leurs savoirs, collaborer et construire, ensemble, un répertoire de connaissances mobilisables. Quand une potière réalise son récipient, elle inscrit sa pratique dans un monde connu et habité. Sa technique est autant marquée par son apprentissage que par son identité familiale et villageoise ainsi que par ses interactions avec d’autres artisanes. Si on admet que chaque pratique est située et que la situation donne du sens à la pratique, il devient impératif d’examiner les situations de partage des savoirs ainsi que les cadres dans lesquels ces situations prennent place. Nous mettrons en évidence les points de contacts qui lient et interconnectent les artisanes d’une même localité et des différentes localités de la zone d’étude. Nous évaluerons les dimensions sociales et relationnelles de l’apprentissage de la poterie ainsi que la façon dont les habiletés sont conceptualisées et investies par les artisanes. En analysant le contexte d’apprentissage et de pratique des artisanes, nous souhaitons apporter un éclairage sur comment s’accroche le social et la technique et ainsi expliquer les configurations techniques observées au sein de la région d’étude. <p> / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
Identifer | oai:union.ndltd.org:ulb.ac.be/oai:dipot.ulb.ac.be:2013/209394 |
Date | 08 November 2013 |
Creators | Corniquet, Claire |
Contributors | Gosselain, Olivier, Wolff, Eléonore, Pinsart, Marie-Geneviève, Bavay, Laurent, de Maret, Pierre, Livingstone Smith, Alexandre, Giligny, François |
Publisher | Universite Libre de Bruxelles, Université libre de Bruxelles, Faculté de Philosophie et Lettres – Histoire, Arts et Archéologie, Bruxelles |
Source Sets | Université libre de Bruxelles |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | info:eu-repo/semantics/doctoralThesis, info:ulb-repo/semantics/doctoralThesis, info:ulb-repo/semantics/openurl/vlink-dissertation |
Format | No full-text files |
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