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Recherches sur les charpentes dans l'architecture monumentale grecque du VIe au IVe siècle av. J.-C. / Research on roof structures in Greek monumental architecture from the 6th to the 4th century BC

Il ne subsiste aucun vestige direct des charpentes grecques et, bien souvent, l’état de conservation des blocs constitutifs des parties hautes des édifices est lacunaire. Ce constat conduit souvent à la reproduction du cadre interprétatif des charpentes antiques établi à la fin du XIXe siècle, opposant charpente grecque à empilement d’une part, et charpente romaine à ferme d’autre part. L’enjeu de cette thèse consiste à reconsidérer cette opposition binaire entre deux types de charpente. Afin de pallier le manque de vestiges archéologiques, d’autres pistes sont explorées. Les techniques utilisées dans la réalisation des charpentes ne sont pas toutes spécifiques à cet artisanat. Aussi, élargir le champ d’investigation à des activités connexes relevant de l’artisanat du bois comme, par exemple, la construction navale, permet de définir les contours d’un environnement technique dans lequel s’inscrit la charpente. Plusieurs traits caractéristiques de cet environnement technique ont été dégagés, parmi lesquels la maîtrise d’assemblages permettant la reprise d’efforts de traction, le recours à la triangulation des structures et un grand savoir-faire dans la taille des pièces de bois. À la suite de ce réexamen des connaissances pratiques et techniques des charpentiers grecs, une série d’études de cas est proposée, incluant l’arsenal du Pirée, les temples doriques de Sicile, le Parthénon, ainsi que le temple en calcaire et le temple d’Apollon du IVe siècle à Delphes. Les comptes de construction de ce dernier édifice, très riche concernant le matériau bois, font par ailleurs l’objet d’une analyse systématique. Enfin, sur le plan méthodologique, cette thèse aborde la question de la restitution des parties hautes. Le recours à la modélisation 3d et au calcul de structure permet de formuler des hypothèses neuves et d’en évaluer la pertinence dans un mouvement de va-et-vient entre les vestiges, les techniques et le comportement mécanique des charpentes. Les principaux résultats de cette thèse concernent la caractérisation de l’environnement technique dans lequel évoluent les charpentiers grecs des VIe et Ve siècle et conduisent à considérer comme pertinente l’hypothèse de l’existence de charpentes triangulées. / There are no direct remains of Greek roof structures and, in many cases, the state of conservation of the constituent blocks of the upper parts is incomplete. This observation often leads to the reproduction of the interpretative framework of antique roof frameworks established at the end of the 19th century, opposing Greek prop-and-lintel on the one hand, and Roman truss on the other. The challenge of this thesis is to reconsider this binary opposition between two types of framework. In order to compensate for the lack of archaeological remains, other avenues are being explored. The techniques used in the construction of the roof structures are not all specific to this craft. Also, extending the scope of investigation to related activities in the field of woodworking such as, for example, shipbuilding, makes it possible to define the contours of a technical environment in which the framework is embedded. Several characteristics of this technical environment were identified, including the use of assemblages that allow the recovery of tensile forces, the use of triangulation of structures and a great deal of know-how in the preparation of wooden beams. Following this review of the practical and technical knowledge of Greek carpenters, a series of case studies are proposed, including the Piraeus Arsenal, the Doric temples of Sicily, the Parthenon, as well as the so-called “limestone temple” and the fourth century BC Apollo templein Delphi. The construction accounts of this last building, which is very rich in wood materials, are also systematically analysed. Finally, from a methodological point of view, this thesis addresses the question of the restitution of the upper parts. The use of 3d modelling and structural calculation makes it possible to formulate new hypotheses and evaluate their relevance in a back and forth movement between the remains, techniques and the mechanical behaviour of the structures. The main results of this PhD dissertation concern the characterization of the technical environment in which Greek carpenters of the sixth and fifth centuries BC evolve and lead to consider as relevant the hypothesis of the existence of triangulated roof structures.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2019TOU20081
Date23 November 2019
CreatorsLamouille, Stéphane
ContributorsToulouse 2, Luce, Jean-Marc, Moretti, Jean-Charles
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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