La thèse centrale de cette recherche consiste à étudier la façon dont les Histoires d'Hérodote, en s'érigeant comme symbole de la pensée présocratique, révèlent une conception politique de la connaissance où les différents modes de la pensée archaïque peuvent trouver une espèce d'architexte qui fournit une méthode particulière de lecture et d'analyse. La manière dont l'historien organise, critique et donne la priorité à l'information met en évidence une conception politique de la connaissance, parce qu'il est toujours dans une position de médiation, il intervient et agit comme arbitre et juge des discours. Cette lutte ou bataille discursive est en définitive un symbole des forces politiques inhérentes à la pensée archaïque. Une des hypothèses centrales ayant guidé cette recherche est la proposition selon laquelle une analogie peut être établie entre le rôle du peuple par rapport au type de gouvernement de sa pólis et le rôle de l'auditoire ou le destinataire d'un récit. Ainsi, l'analyse des textes « présocratiques » peut être réalisée dans le but de pouvoir y tracer une politique du discours déterminée. Le travail est divisé en trois chapitres. Les deux premiers visent à légitimer la proposition qui est développée dans le dernier et qui constitue la thèse à proprement parler. Pour ériger Hérodote en symbole des présocratiques (chapitre 3), il est nécessaire de définir sa position interstitielle tant en amont (Homère, chapitre 1) qu'en aval (Platon et Aristote, chapitre 2), car les présocratiques sont également des interstices entre les corpus homérique et platonicien-aristotélicien. / The central thesis of this research is to examine how the Histories of Herodotus, acting as a symbol of Presocratic thought, display a political conception of kwowledge in which the various archaic modes of thought may find a sort of architext that offers a peculiar reading and analysis method. The Histories bring into stage the clash of discourses, the confrontation between them, representing the battle for discursive legitimation. The way the historian organizes, criticizes and sets a hierarchy for the information reveals a political conception of knowledge, because he invariably places himself as a mediator interceding and acting as an arbitrator and judge of discourses. This struggle or discursive battle is definitely a symbol of the political forces that are immanent to the archaic thought. A fundamental hypothesis guiding this research is that an analogy can be drawn between the role played by the people of a city as a function of their form of government and the role of the auditorium or addressee of a discourse. As such, the analysis of the Presocratic texts may be performed under the perspective that it is possible to trace in them a defined politics of discourse. This research comprises three chapters. To raise Herodotus into a Presocratic symbol (Chapter 3), it is necessary to define his interstitial stance with respect to the past (Homer = chapter 1) and the future (Plato- Aristotle = chapter 2). Several terms have been studied and through their forms of articulation in oppositions, associations or mere concomitances, an attempt has been made to determine how they work.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013AIXM3027 |
Date | 14 June 2013 |
Creators | Berruecos Frank, Bernardo |
Contributors | Aix-Marseille, Universitat de Barcelona, Tordesillas, Alonso, Pòrtulas, Jaume, Alegre Gorri, Antonio |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | Spanish, French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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