Le 13 juillet 2001, La Rochelle, ville associée à la candidature de Paris pour l’organisation des Jeux olympiques de 2008, est en effervescence. La population avec à sa tête les élus et responsables du nautisme attendent de connaître le verdict du Comité International Olympique qui permettrait à cette cité portuaire du littoral atlantique français de devenir l’un des centres mondiaux du nautisme. Si Pékin puis Londres en 2012 sont préférées à Paris, et donc par extension à La Rochelle, le fait d’avoir été choisie au niveau national confère déjà à la ville la reconnaissance d’une image de capitale du nautisme. L’objet de cette thèse est donc de saisir par quels moyens La Rochelle, dans un premier temps port de pêche et de commerce, a pu devenir un port de plaisance aux débuts des années 1970 puis en 2015 le plus grand port de plaisance de la façade atlantique française avec une capacité d’accueil de 4 800 bateaux. Après avoir réalisé une analyse théorique approfondie sur les origines de cette pratique hédoniste qu’est la plaisance, une enquête a été menée sur l’essor de ce loisir depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’analyse de l’histoire de la Société des Régates Rochelaises mais aussi de plusieurs destins apporte un éclairage important sur les raisons de la création d’un tel aménagement dans cette ville. Ainsi, au début des années 1960, la plaisance devient porteuse à La Rochelle d’un nouveau souffle économique pour une ville dont les activités traditionnelles commencent à décliner. Dès lors, des projets d’aménagements ambitieux visant à transformer cette cité maritime en station balnéaire complète voient le jour. A l’échelle de la Charente-Maritime, alors que le littoral faillit être baptisé « Côtes de plaisance », une véritable course à l’aménagement est entreprise. L’outil de développement territorial qu’est le port de plaisance constituait un élément valorisant de la station balnéaire, mais a fini, en devenant tentaculaire, par menacer le tourisme balnéaire. / On July 13th 2001, the city of La Rochelle, involved with Paris in a candidacy for Olympic Games 2008, was seething with excitement. At the head of local population, elected representatives and managers of local yachting activities were waiting for the verdict of the International Olympic Committee, which would turn the small coastal city into a world-class centre of water-based sports. Although Beijing, and later London in 2012 were preferred, the Paris candidacy has awarded La Rochelle an international reputation. This thesis aims to describe how the city, primarily a fishing and trade harbour, hosted a marina in the early 1970’s that eventually became the largest one of the French Atlantic coast, with more than 4800 moorings. Based on theoretical concepts underlying leisure boating activities, a comprehensive study was carried out on documentary data since World War II. Tracing back the history of the local yachting club Société des Régates Rochelaises and the life of renowned sailors shed a new light on the root causes of coastal management in the city. In the early 1960’s, leisure yachting was a fresh boost to declining economic activities. Since then, ambitious projects were planned with the aim of turning La Rochelle into a seaside resort. The race for coastal planning was engaged at the broader scale of the Charente Maritime department, which was almost nicknamed "Leisure coasts". The La Rochelle marina was an important tool of territorial development and a valuable element of the city, but its sprawling growth eventually became a threat to seaside tourism.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015LAROF001 |
Date | 08 July 2015 |
Creators | Dussier, Marie |
Contributors | La Rochelle, Marnot, Bruno |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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