L’expérience juvénile est retracée à partir des actes du quotidien et des évènements plus exceptionnels. Jusqu’à la Grande Guerre, et encore durant l’entre-deux-guerres, les enfants des milieux populaires entretiennent une relation riche avec les espaces publics auxquels sont attribués de nombreux rôles. Des cultures enfantines et adolescentes se construisent. Cependant, après 1945, la vie urbaine s’appauvrit au profit d’une logique utilitaire. À chaque espace tend à être attribué un rôle : dans les rues, la circulation autour de deux pôles, le trottoir et la chaussée, dans les espaces verts, la détente et les loisirs, les espaces interstitiels représentés par les terrains vagues ou les anciennes fortifications sont bâtis et disparaissent de l’accessibilité publique. Les contraintes sont de plus en plus fortes, les enfants sont progressivement refoulés des espaces publics qu’ils occupaient jusqu’alors. À la fin de la période étudiée, la rue n’est plus guère le lieu des pratiques récréatives qui se trouvent circonscrites dans des espaces strictement définis à cet usage. En opposition à l’utilisation libre des espaces extérieurs, l’encadrement autour des enfants et des adolescents s’accroît. En conséquence, ils perdent progressivement leur légitimité à agir seuls, par eux-mêmes en tant qu’enfants ou adolescents. Dès lors, l’espace public contribue à matérialiser et à fortifier les catégories d’âge en accentuant les différences entre les enfants, les adolescents et les adultes, à la fois par des lieux et des activités. / The experience of the young experience is traced according to the acts of the everydaylife as well as the the more exceptional events. Until the Great War, and still during the interwar period, working class children maintain a rich relation with the public space, which have numerous roles. Child and adolescent cultures develop. However, after the SecondWorldWar, urban life becomes impoverished for the benefit of a utilitarian logic. Every space tends to have an attributed role : in the streets, the movement is divided between two poles, the pavement and the road ; in the green spaces, the relaxation and the leisure activities. Interstitial spaces are built-up and no more available. The constraints get stronger and stronger. Children are gradually rejected of the public spaces places which they occupied and are more and more supervised. At the end of studied period, the street isn’t quite the place of the entertaining practices which are confined in spaces used exclusively for this purpose. Children and young people lose gradually their legitimacy to act alone or by themselves. The use of public space contributes to strengthen the categories of age by stressing the differences between children, teenagers and adults in terms of places and activities.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016USPCC202 |
Date | 05 December 2016 |
Creators | Piétu, Delphine |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Gueslin, André |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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