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Synthèse d'Interface de Communication pour les Composants Virtuels

Actuellement, des systèmes complets, contenant une partie logicielle et une partie matérielle, sont intégrés sur une même puce nommée Système-sur-Silicium (SoC). Pour faire face à la complexité d'intégration et maîtriser les contraintes, les équipes de recherche proposent de nouvelles méthodologies de conception qui reposent sur (1) la réutilisation de blocs logiciels ou matériels préconçus (Composant Virtuel VC, Intellectual Property IP), (2) sur l'élévation du niveau de description des applications (System-Level Design) et (3) sur l'orthogonalisation de différents aspects (fonctionnalité/architecture, calculs/communication, besoins/contraintes/choix d'implantation). Malheureusement la difficulté de réutilisation liée au niveau de description RTL (Register Transfer Level), auquel sont fournis les IPs, ne permet pas une intégration aisée et optimisée. Ainsi, les méthodologies d'intégration à base d'adaptateurs additionnels sont souvent inadaptées aux contraintes et à la spécificité des algorithmes utilisés dans le domaine du traitement du signal et de l'image (TDSI). Elles peuvent de ce fait aboutir à la violation des contraintes en terme de surface, consommation et performances du système. La synthèse de l'unité de traitement (UT) est réalisée à l'aide de l'outil GAUT (Générateur Automatique d'Unité de Traitement) dont l'ordonnancement est contraint par les paramètres temporel de l'intégrateur du composant virtuel. La synthèse de l'UT génère un ensemble de contraintes au E/S, modélisé sous la forme d'un IPERM (IP Execution Requirement Model). Ce dernier modélise (1) les dates de production et de consommation des données dans l'UT et (2) les bus sur lesquels elles transitent entre l'unité de communication et l'unité de traitement. Les modèles IPERM et IOCG sont finalement utilisés pour synthétiser l'unité de communication. Nous avons appliqué notre méthode à des algorithmes des domaines du TDSI et des Télécommunications. La première expérience est réalisée sur un exemple de Transformée de Fourrier Rapide (FFT). Pour les conditions d'expérimentation retenues, l'optimisation du nombre d'opérateurs est en moyenne de 20% et celle des registres de 7%, par rapport à une approche classique. La deuxième expérience utilise une Transformée en Cosinus Discrète (DCT) pour comparer les résultats, obtenus en appliquant l'approche d'intégration proposée dans ce manuscrit, avec les résultats des méthodes utilisant des adaptateurs. Pour l'exemple considéré, le gain sur les registres de communications varie de -2% à 88% à débit d'E/S constant. La dernière expérience, réalisée en partenariat industriel, démontre l'applicabilité de notre méthodologie sur un composant virtuel comportemental complexe (Maximum A Posteriori MAP) dans le contexte d'une application de Turbo décodage temps réel.<br /><br />Nous proposons dans ce mémoire une approche de réutilisation des IPs dans les applications orientées traitement du signal, de l'image et des télécommunications. Pour cela, nous basons notre approche sur la notion de composants virtuels de niveau algorithmique, définie dans le cadre des projets RNRT MILPAT (Méthodologie et Développement pour les Intellectual Properties pour Applications Telecom). Le flot de conception proposé s'inscrit dans la démarche Adéquation Algorithme Architecture du projet RNRT ALITPA (Définition et Application d'une méthodologie de développement pour les (IP) intellectual property de niveau comportemental dans les applications de télécommunication) et est basé sur l'utilisation de techniques de synthèse haut niveau sous contraintes d'intégration. Les unités fonctionnelles constituant l'architecture cible du composant sont (re)conçues en fonction des caractéristiques de l'architecture de communication du système et de la spécificité de l'application.<br /><br />Dans ce contexte, la spécification de l'IP est modélisée par un Graphe Flot de Signaux (SFG) qui, couplé aux temps de propagations des opérateurs et à la cadence d'itération, permet la génération d'un graphe de contrainte algorithmique ACG. Nous avons développé une d'analyse formelle des contraintes, qui repose sur les calculs de cycles, et permet de vérifier la cohérence entre la cadence, les dépendances de données de l'algorithme et les contraintes technologiques.<br /><br />Les contraintes d'intégration, spécifiées pour chacun des bus (ports) connectants l'IP aux autres composants du système, sont modélisées par un graphe de contraintes d'Entrée/Sortie IOCG (IO Constraint Graph) dont la sémantique est issue des travaux de Ku et De Micheli. Ce modèle supporte, entre autre, la modélisation (1) du type de transferts, (2) des varations temporelles des dates d'arrivées des données, (3) du séquencement des données échangées (4) des mécanismes liés aux protocoles. Les contraintes d'intégration et les contraintes algorithmiques de l'IP sont fusionnées pour fournir un graphe détaillé des contraintes GCG (Global Constraint Graph) exhibant les points de synchronisation entre l'environnement et le composant. Des optimisations pour l'implémentations sont proposées à partir de transformations formelles du graphe.<br /><br />La synthèse de l'unité de traitement (UT) est réalisée à l'aide de l'outil GAUT (Générateur Automatique d'Unité de Traitement) dont l'ordonnancement est contraint par les paramètres temporel de l'intégrateur du composant virtuel. La synthèse de l'UT génère un ensemble de contraintes au E/S, modélisé sous la forme d'un IPERM (IP Execution Requirement Model). Ce dernier modélise (1) les dates de production et de consommation des données dans l'UT et (2) les bus sur lesquels elles transitent entre l'unité de communication et l'unité de traitement. Les modèles IPERM et IOCG sont finalement utilisés pour synthétiser l'unité de communication.<br /><br />Nous avons appliqué notre méthode à des algorithmes des domaines du TDSI et des Télécommunications. La première expérience est réalisée sur un exemple de Transformée de Fourrier Rapide (FFT). Pour les conditions d'expérimentation retenues, l'optimisation du nombre d'opérateurs est en moyenne de 20% et celle des registres de 7%, par rapport à une approche classique. La deuxième expérience utilise une Transformée en Cosinus Discrète (DCT) pour comparer les résultats, obtenus en appliquant l'approche d'intégration proposée dans ce manuscrit, avec les résultats des méthodes utilisant des adaptateurs. Pour l'exemple considéré, le gain sur les registres de communications varie de -2% à 88% à débit d'E/S constant. La dernière expérience, réalisée en partenariat industriel, démontre l'applicabilité de notre méthodologie sur un composant virtuel comportemental complexe (Maximum A Posteriori MAP) dans le contexte d'une application de Turbo décodage temps réel.

Identiferoai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00077867
Date10 December 2003
CreatorsCoussy, Philippe
PublisherUniversité de Bretagne Sud
Source SetsCCSD theses-EN-ligne, France
Languagefra
Detected LanguageFrench
TypePhD thesis

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