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LES RELATIONS FAMILIALES<br />À L'ÉPREUVE DE L'INCARCÉRATION<br />solidarités et sentiments à l'ombre des murs

Cette recherche repose sur une sociologie participante et l'analyse de plus de 130 entretiens semi-directifs, menés avec des personnes incarcérées, des proches de détenu(e)s et des ex-détenu(e)s, sur les thèmes de la famille, de l'intimité et de la sexualité.<br />Les ajustements familiaux aux contraintes de l'incarcération varient pendant le parcours carcéral, selon le type de délit/crime reproché et les ressources (sociales, culturelles, etc.) de l'individu et de son entourage. Les effets tangibles de l'enfermement sur l'intimité et la sexualité (du détenu et de ses proches) révèlent la fonction sociale de la prison (malgré son humanisation) et démentent la notion d'individualité des peines.<br />La socialisation carcérale (« faire son temps ») écarte d'autant mieux le détenu de ses proches que la famille est souvent considérée comme la cause principale de la délinquance et que les proches sont stigmatisés comme coupables par association : les ruptures des liens familiaux incluent donc des formes de protection des proches et de préservation de soi.<br />Enjoint de se montrer apte à la libération, le détenu dispose pourtant, avec ses proches, des meilleurs garants d'une réinsertion réussie. Malgré leur forte stigmatisation et leur faible prise en considération par le système carcéral, les proches de détenus sont pourtant sommés de mettre en œuvre une solidarité familiale.

Identiferoai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00116347
Date01 December 2005
CreatorsRicordeau, Gwenola
PublisherUniversité Paris-Sorbonne - Paris IV
Source SetsCCSD theses-EN-ligne, France
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypePhD thesis

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