Cette thèse met en évidence l'impact de la massification de l'éducation des années 80 sur le taux de rendement des études en France de 1983 à 2002. En outre, elle permet de faire le point sur l'avancée des techniques économétriques qui se sont développées ces cinquante dernières années. Nous expliquons pourquoi il nous paraît aujourd'hui essentiel de tenir compte, dans les diverses formalisations, des coûts implicites et explicites qu'occasionne le choix de faire des études et de la probabilité de chômage qui diffère selon les années d'éducation. Le redoublement et la spécificité du système éducatif français sont des éléments qui amènent à penser que les « années d'études » ne sont pas représentatives du niveau des individus et que la variable explicative « diplôme » convient davantage. <br />En tenant compte de ces différents facteurs, le taux de rendement du baccalauréat a largement chuté sur la période pour être désormais négatif autour de -1% alors que ceux des années post-bac ont convergé vers 10%, la licence demeurant toujours plus rentable que le master. D'autre part, le problème du déclassement du bac général s'accroît.<br />L'utilisation d'enquêtes plus riches en informations individuelles et relatives au passé familial montre qu'elles conditionnent aussi la réussite scolaire. La question de la poursuite ou de l'arrêt des études est soulevée. De nombreux élèves ont poursuivi leurs études alors qu'ils n'auraient, à priori, pas dû continuer et vice versa. Les sensibilités et le goût des études ont un fort impact sur ce choix mais sont des variables qualitatives typiquement non mesurables qui échappent à l'économétrie.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00187032 |
Date | 02 July 2007 |
Creators | Viger, Estelle |
Publisher | Université Panthéon-Sorbonne - Paris I |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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