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Pour une géographie des bordures à l'heure globale : frontières et espaces d'activités 'informelles'

Ces pages retracent un itinéraire scientifique marqué par un tropisme pour les bordures, zones périphériques ou frontalières au sein de territoires d'Etat. De l'Afrique subsaharienne au Maroc en passant par le Liban, les terrains ont été variés pour examiner les avatars des frontières à l'heure néolibérale et questionner l'insertion des marges périphériques dans la globalisation. Le propos revient sur une posture méthodologique caractérisée par le décentrement du regard et une démarche d'enquêtes ancrée sur la subjectivité de la chercheuse. Les espaces frontaliers ont surtout été abordés à l'aune de leurs usages et de leurs pratiques transgressives. Celles-ci éclairent le maintien d'une grille stato-nationale d'origine exogène et héritée. Certaines bordures frontalières s'affirment comme des lieux de profitabilité, mais elles sont aussi souvent des zones de tensions et de cristallisation identitaire. Bref, elles informent sur les processus de mondialisation, les discontinuités et les inégalités qu'ils engendrent. Mes observations empiriques ont mis en exergue un lien récurrent entre la frontière et la présence d'activités informelles, ouvrant une piste de réflexion sur une géographie de l'informalité et de l'illégalité. Concept-valise, l'informel revient en force dans le champ académique. La notion, définie comme jeu transgressif avec les règles, demande à être étudiée avec une approche spatiale globale et en interrogeant le droit. La nature de la connexion entre frontière et informalité reste une question à creuser.

Identiferoai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00850135
Date04 December 2012
CreatorsBennafla, Karine
Source SetsCCSD theses-EN-ligne, France
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typehabilitation ࠤiriger des recherches

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