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Approche expérimentale de la conservation des charbons de bois dans les gisements paléolithiques : processus post-dépositionnels, fragmentation et représentativité des assemblages anthracologiques

Dans les gisements paléolithiques, les résidus anthracologiques étudiables sont parfois très abondants ou, au contraire, quasiment absents, sans relation évidente avec l'intensité des activités liées au feu. Ce constat pose la question de l'impact des processus post-dépositionnels, dont l'action est particulièrement importante dans les sites anciens. Lorsque la fraction grossière est rare, les charbons méso ou microscopiques sont souvent bien représentés, mettant en lumière un intense processus de fragmentation. Agent majeur de la formation des assemblages, la fragmentation conditionne le niveau de conservation du dépôt, mais aussi éventuellement la représentation quantitative des taxons. Dans une perspective méthodologique et au moyen d'une série d'expérimentation in vivo et in vitro (tests de compression, cycles gel-dégel, piétinement, retrait-gonflement du sédiment, etc.), les propriétés physico-mécaniques des charbons de bois et les modalités de fragmentation de différents taxons d'Europe tempérée sont caractérisées. Un ensemble de processus post-dépositionnels qui participent de la formation de nombreux dépôts du Pléistocène sont simulés de manière à mesurer leur impact sur le matériel anthracologique. Nos résultats montrent que les charbons de bois sont particulièrement sensibles aux processus météoriques et aux phénomènes périglaciaires ainsi qu'au piétinement. Le niveau de fragmentation des charbons laisse envisager l'ampleur des dommages causés sur la longue durée. Les propriétés physico-mécaniques et le comportement à la fragmentation des charbons de bois varient selon les essences. Ces différences s'expriment au niveau générique, spécifique et plus ponctuellement intra-spécifique, mais elles ne semblent pas de nature à induire des distorsions quantitatives majeures de la représentation initiale des taxons au sein des assemblages. Enfin, lorsque des différences entre taxons sont mises en évidence, elles s'expriment principalement au sein de la fraction fine (charbons compris entre 1 et 2 mm), laquelle est rarement étudiée en termes quantitatif.

Identiferoai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00948324
Date05 November 2013
CreatorsChrzavzez, Julia
PublisherUniversité Nice Sophia Antipolis
Source SetsCCSD theses-EN-ligne, France
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypePhD thesis

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