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Cauchemars et mauvais rêves : impact différentiel des méthodes de collecte et analyse descriptive de leur contenu.

Cette thèse avait pour objectif général d’approfondir nos connaissances sur les rêves dysphoriques (mauvais rêves et cauchemars), selon deux axes. Premièrement, nous avons voulu éclaircir les implications méthodologiques reliées aux différentes mesures de la fréquence de rappel de rêves (articles 1 et 2). Deuxièmement, nous avons voulu étudier un aspect encore peu exploré des rêves dysphoriques : leur contenu (article 3). Dans la première étude, nous avons comparé systématiquement différentes méthodes rétrospectives et prospectives utilisées pour mesurer la fréquence des cauchemars et des mauvais rêves chez 411 participants. En plus de reproduire les résultats d’études antérieures selon lesquelles les mesure rétrospectives sous-estiment la fréquence des rêves dysphoriques, nous avons démontré que ces fréquences n’étaient pas affectées de manière différentielle par le format de la mesure prospective (journaux de rêves narratifs ou à choix de réponse). Dans la deuxième étude, nous nous sommes intéressés à la fréquence de rappel onirique en général (i.e. de tous les rêves) auprès d'un échantillon de 358 participants pour approfondir les résultats relatifs à la comparaison entre les deux types de journaux de rêves obtenus dans la première étude. Nos résultats soulignent que la fréquence de rappel obtenue par un journal à choix de réponse est plus élevée que celle obtenue d’un journal narratif, et que le présumé effet d’augmentation de rappel attribué aux mesures prospectives est limité dans le temps. Ces résultats suggèrent que des facteurs motivationnels sont impliqués dans la tenue d’un journal de rêves, et que dans le cas des journaux narratifs, ces facteurs outrepasseraient les facteurs attentionnels favorisant le rappel onirique. Dans la troisième étude, nous avons comparé le contenu de 253 cauchemars et 431 mauvais rêves obtenus prospectivement auprès de 331 participants, offrant ainsi l’une des descriptions de ce type des plus détaillées à ce jour. Nos résultats démontrent que cauchemars et mauvais rêves partagent de nombreuses caractéristiques mais se différencient en plusieurs points : le contenu des cauchemars est davantage caractérisé par des menaces physiques, et celui des mauvais rêves par des menaces psychologiques. De plus, les cauchemars ont plus souvent la peur comme émotion principale, ont une intensité émotionnelle plus forte, se terminent plus souvent de façon négative et sont plus bizarres que les mauvais rêves. Ces différences de contenu entre mauvais rêves et cauchemars suggèrent que ces deux types de rêves sont des manifestations d’un même phénomène variant en termes d’intensité, et que cette intensité est multidimensionnelle. Les résultats de l’étude 3 sont discutés en lien avec différentes théories sur l’étiologie et la fonction des rêves. / The overall goal of this thesis was to further our understanding on disturbed dreaming (bad dreams and nightmares) along two main lines of inquiry. First, we examined the methodological implications associated with the different instruments used to measure dream recall frequency (articles 1 and 2). Second, we investigated the actual content of disturbing dreams, a dimension for which empirical data remain surprisingly scarce (article 3). Study 1 compared the frequency of nightmares and bad dreams obtained with retrospective methods and with two types of prospective instruments (narrative and checklist logs) in 411 participants. In addition to replicating findings showing that when compared to daily logs, retrospective self-reports underestimate current nightmare and bad dream frequency, we showed that these frequencies were not differentially affected by the type of prospective log. Our second study extended these findings by comparing the differential effects of narrative and checklist logs on general dream recall in 358 participants. The results indicate that checklist logs yield higher prospective dream recall frequency than narrative logs, and that prospectively measured dream recall frequency tends to peak at the beginning of the log and then remains stable over time. Thus, improved dream recall arising from subjects' increased attention towards their dreams is short-lived and the effect quickly offset by motivational factors. Our third article presents a comprehensive and comparative description of the content of 431 bad dreams and 253 nightmares collected prospectively from 331 participants. The results indicate that although nightmares and bad dreams share many content characteristics and features, they also differ along several dimensions: nightmares tend to involve physical threats whereas psychological threats predominate in bad dreams; nightmares are more likely than bad dreams to contain fear as their principal emotion as well as being significantly more emotionally intense; and when compared to bad dreams, nightmares are more bizarre and contain significantly more aggressions, failures, and unfortunate endings. Taken together these findings support the view that nightmares represent a more intense expression of the same basic phenomenon and that this intensity manifests itself along a number of content dimensions. These results are discussed in relation to different theories on the etiology and function of dreams.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMU.1866/9878
Date03 1900
CreatorsRobert, Geneviève
ContributorsZadra, Antonio
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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