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Les relations de pouvoir dans les groupes de travail composés majoritairement de femmes

Ce mémoire présente une exploration des relations de pouvoir dans les groupes de travail composés majoritairement de femmes. La problématique met d'abord en lumière un écart entre les études sur les perceptions que l'on a de l'exercice du pouvoir par les femmes et les études sur les comportements observés des femmes en position de pouvoir. Cet écart constitue la trame de fond de cette étude qui aborde l'ambiguïté entourant le rôle de la femme en position de pouvoir. On explore ensuite l'idée de genre, considérée ici comme une construction de l'environnement social, qui modèle les comportements et l'identité des individus tout en générant des attentes stéréotypées envers les différents sexes. Plusieurs études montrent que les attentes entretenues quant au rôle des femmes ne sont pas congruentes avec les attentes à l'égard des rôles associés au pouvoir. Cette section aborde également l'émergence des rôles et du leadership dans un groupe de travail ainsi que les obstacles à l'émergence des femmes -au prise avec les images contradictoires de la femme douce et du leader dur -à des postes ou des rôles de pouvoir. Les objectifs de la recherche sont de comprendre comment s'articulent les relations de pouvoir dans les groupes composés majoritairement de femmes, compte tenu de cette incongruité de rôle. C'est par l'observation des rencontres de deux groupes universitaires, composés chacun de six femmes et d'un homme, ainsi que par l'analyse de leurs journaux de bord, que sont étudiés les phénomènes de pouvoir. Les résultats de cette étude vont dans le sens de l'écart présenté dans la problématique entre les perceptions et les comportements observés des femmes qui occupent une position de pouvoir. Ils mettent en lumière le style de leadership peu démocratique de certaines femmes, alors que ces denières nient souvent la simple existence des relations de pouvoir dans leur groupe. Les résultats révèlent également un paradoxe entre le désir et la peur du pouvoir qui ouvre la voie à un phénomène de construction sociale d'une réalité autour des groupes qui serait davantage congruente avec les perceptions que l'on entretient sur la « nature des femmes ». Ces résultats amènent une réflexion plus large sur les conséquences de l'attitude des femmes face au pouvoir qui nuit à la démocratisation de l'environnement groupal et contribue à justifier la sous-représentation des femmes aux postes de pouvoir. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femme, Pouvoir, Groupe, Leadership, Attentes de rôle, Construction sociale.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.3256
Date January 2007
CreatorsJaran-Duquette, Justine
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/3256/

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