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Le retard de Montréal sur Toronto en matière de journalisme économique

Le présent mémoire porte sur le retard de Montréal sur Toronto en matière de journalisme économique. Dans un contexte démographique où les Québécois sont plus endettés que jamais, ont un niveau insuffisant d'épargne et de littératie financière, ne contrôlent pas les leviers importants de leur économie, alors que l'économie planétaire est en mutation, avec la montée en puissance des pays émergents, l'information économique et financière joue plus que jamais un rôle stratégique. Malheureusement, le Québec, et plus particulièrement la région de Montréal, où se concentre l'essentiel de la richesse, des emplois de haut niveau, du pouvoir économique, de l'économie du savoir, de la recherche scientifique et des sièges sociaux des grandes entreprises, des médias, des universités et de la culture, accuse un retard important dans la qualité, la pertinence, la profondeur et même l'influence de l'information économique. Pendant qu'à Toronto, on dispose d'une presse de classe mondiale, Montréal est desservie par une presse provinciale. Le retard s'explique par un décalage sociohistorique du Québec par rapport aux questions d'argent, qui remonte à la Conquête. Malgré un rattrapage certain depuis la Révolution tranquille, ce décalage persiste et se répercute aussi sur la culture des salles de rédaction. Les médias québécois se constituent depuis peu une culture journalistique économique, qui existe depuis plusieurs générations dans des journaux comme le Globe and Mail et le National Post. L'encadrement du travail journalistique, au sein de ces quotidiens, est plus rigoureux et davantage tourné vers une notion de qualité qui est basée sur des standards plus élevés qu'au Québec, dans une volonté manifeste d'influencer les cercles du pouvoir. L'information pratiquée au Québec, qui dessert avant tout un lectorat de classe moyenne, est basée principalement sur un journalisme de vulgarisation et de couverture primaire de l'actualité. Les médias québécois, moins riches que ceux de Toronto, où se concentre le pouvoir financier et économique du pays, doivent avant tout couvrir l'actualité locale, pour plaire à des lecteurs a priori ethnocentriques et portés avant tout sur l'actualité dite "triviale". Mais un rattrapage est commencé et il est possible de concurrencer les plus grands médias de la planète avec des moyens moins imposants, pourvu que les entreprises de presse québécoises prennent un virage qualité.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Journalisme, économie, littératie financière, histoire, Québec (Province), Montréal, Toronto, médias, La Presse, Radio-Canada, Globe and Mail, National Post, qualité du journalisme, Conquête, Révolution tranquille, The Economist.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.4171
Date06 1900
CreatorsDesjardins, Stéphane
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/4171/

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