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Le système d'incitation basé sur la valeur économique ajoutée : analyses empiriques

Le premier objectif de cette thèse consiste à examiner l'interdépendance entre l'adoption du système d'incitation basé sur la valeur économique ajoutée (SIVÉA), la structure de gouvernance et la prise de décisions financières. La prise en compte de l'endogénéïté entre ces différentes variables a permis de documenter l'existence d'un effet positif et significatif, de l'actionnariat institutionnel et de la présence d'administrateurs externes, sur la probabilité d'adoption du SIVÉA. L'endettement et la qualité de la prise de décisions financières mesurée par l'écart de performance ont un effet négatif et significatif sur la probabilité d'adopter le SIVÉA. L'adoption du SIVÉA apparaît aussi comme une volonté d'équilibrer l'aversion au risque du dirigeant avec celui des actionnaires. Par ailleurs, les résultats supportent un effet positif et significatif de l'adoption du SIVÉA sur l'actionnariat institutionnel et sur l'endettement. Ce résultat confirme l'attirance des investisseurs institutionnels pour le SIVÉA. Notre deuxième objectif consiste à analyser empiriquement la contribution de l'adoption du SIVÉA à la réduction de la manipulation du bénéfice. L'évolution de la manipulation du bénéfice autour de l'événement « adoption du SIVÉA » montre une diminution significative de la moyenne des ajustements discrétionnaires aux comptes de régularisation totale (DTA) et de leurs valeurs absolues (ABDTA) jusqu'à deux ans après l'adoption du SIVÉA. Cette baisse se poursuit jusqu'à trois ans après l'introduction de ce système pour la variable ABDTA. En revanche, malgré cette baisse, les entreprises ayant implanté le SIVÉA continuent d'être relativement plus actives dans la manipulation des comptes de régularisation totale comparativement à leurs correspondantes dans l'échantillon de contrôle. Toutefois, cet effet de l'adoption du SIVÉA sur les ajustements discrétionnaires aux comptes de régularisation totale disparaît lorsque nous contrôlons pour l'impact de la structure de gouvernance, de la rémunération managériale et pour certaines autres variables de contrôle. Il ressort de l'analyse multivariée que c'est surtout la structure de gouvernance et la rémunération managériale qui affectent les ajustements discrétionnaires aux comptes de régularisation à court terme. En revanche, il semble que des éléments comme le risque et les flux monétaires libres influencent plutôt la manipulation d'ordre globale, mesurée par les ajustements discrétionnaires aux comptes de régularisation totale. Le troisième objectif de ce travail, dans le cadre d'une thèse annexe qui établit les bases théoriques d'une recherche empirique ultérieure, consiste à étudier la nature de la relation entre le changement stratégique et la performance financière, sous l'angle de l'approche de création de valeur. Ce projet de recherche soulève deux sous objectifs. Le premier consiste à cerner la nature de l'effet du changement de la stratégie corporative sur la performance financière. Le deuxième sous objectif vise à répondre à deux questions à savoir, (1) A quel moment du processus de création de valeur, le changement de la stratégie corporative est-il habituellement entrepris ? Et (2) Quelle est la nature de la relation qui peut exister entre le niveau de création de valeur antérieur au changement stratégique et la réussite de ce dernier ?

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/18638
Date12 April 2018
CreatorsEl Ouakdi, Jihene
ContributorsSaint-Pierre, Jacques
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Formatviii, 241 f., application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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