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Entre conservation et intégration : les aires protégées en Asie du sud-est continentale, 1962-2005 : une étude des parcs Cát Tiên au Viêt Nam, Si Lanna et Doi Suthep-Pui en Thaïlande

Depuis les années 1960, la couverture forestière de l’Asie du Sud-Est continentale a été réduite de plus du tiers. C’est également au début des années 1960 qu’une conscience environnementale s’est développée dans la région et plus particulièrement au Vietnam et en Thaïlande. Cette conscience environnementale associée à des intérêts commerciaux, à des questions politiques de « sécurité nationale » ainsi qu’à une croissance élevée de la population, a abouti, quelques années plus tard, à un développement considérable des réseaux d’aires protégées dans les différents pays de la région. Mis en place progressivement et principalement dans les régions montagneuses, ces parcs et réserves ont contribué, de façon plus au moins volontaire, à « coloniser » des espaces périphériques et donc à mieux les intégrer aux ensembles nationaux qui ne contrôlaient parfois pas du tout ces territoires il y a cinquante ans. En effet, à l’intérieur de la majorité des États, en particulier ceux d’Asie du Sud-Est continentale, des territoires sont éloignés des lieux où se prennent les décisions politiques et économiques; peuplés faiblement ou par des groupes ethniques différents, difficiles d’accès, ils apparaissent finalement comme des territoires périphériques et l’on peut dire qu’ils sont marginaux. L’hypothèse retenue dans le cadre de cette recherche est que la délimitation de territoires voués à la protection et à la conservation des forêts constitue, en Asie du Sud-Est, une réponse parmi d'autres face aux problèmes environnementaux mais également un outil d’intégration territoriale notamment des régions marginales. / Since the 1960’s, the forest cover of continental Southeast Asia was reduced by more than a third. From that time on, an environmental consciousness developed in the region, particularly in Vietnam and in Thailand. This environmental consciousness, in a context where trade interests, national security and population growth were all contributing to a specific socio-economic framework led, a few years later, to the development of a protected area system in all the countries. Set up gradually and mainly in the mountainous areas, these parks and reserves contributed to better integrate peripheral territories into national bodies; some of these territories were hardly controlled fifty years ago. Indeed, within the majority of the States, in particular those of continental Southeast Asia, some territories are far from the places where are taken the political and economic decisions; slightly populated or by different ethnic groups, difficult of access, they seem peripheral territories finally and one can say that they are marginal. The assumption behind this research is that, in Southeast Asia, the delineation of territories dedicated to forest protection and conservation constitutes, on the one hand, a response among others to solve what is considered an environmental problem but also, on the other hand, a tool for territorial integration, which is particularly efficient in marginal areas.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/18859
Date12 April 2018
CreatorsVanhooren, Romain
ContributorsDéry, Steve
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format171 p., application/pdf
CoverageThaïlande, Asie du Sud-Est
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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