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Comme si de rien n'était : roman ; suivi de l'œuvre de Nancy Huston, chemin de résilience

Cette thèse en création comporte deux parties, l'une dite de création, qui est un roman dont le thème principal est la résilience, et l'autre qui est une réflexion théorique portant sur le concept de résilience appliqué à l'œuvre de Nancy Huston. Le roman débute un an après le terrible drame qui a secoué la vie d'Anna Miller soit, l'assassinat de sa fille Sarah. Elle s'apprête à se rendre à Montréal pour assister au procès du présumé meurtrier, Renaud, jeune policier exemplaire et ex-conjoint de Sarah. L'objet du roman n'est pas tant de relater les péripéties du procès et du meurtre lui-même, que de suivre Anna dans sa lutte personnelle pour survivre à une irréparable blessure. Comment arrivera-t-elle à surmonter cette tragédie? Le bonheur est-il encore possible après? Est-il envisageable de continuer à vivre (comme si de rien n'était) sans remettre en question non seulement le sens de sa propre vie, mais aussi le sens de la vie? Dans le cadre de ma réflexion théorique, j'aborde l'œuvre de Nancy Huston en me fondant sur les théories du docteur Boris Cyrulnik, neurologue, psychiatre, psychanalyste et éthologue, qui a théorisé le terme « résilience » par ses nombreux travaux sur le sujet et l'a popularisé grâce au succès fort médiatisé de ses livres. Mon intérêt pour cette question émane du motif principal de mon roman dont l'héroïne, Anna Miller, incarne, dans sa façon d'affronter son malheur, une démarche résiliente. Selon Cyrulnik, l'écriture serait un formidable moyen de résilience. D'après lui, bien qu'il ne soit pas nécessaire d'avoir subi un traumatisme pour devenir écrivain, en se penchant sur la biographie de plusieurs écrivains de renoms, on constate que la naissance d'une vocation littéraire est souvent le fruit d'une démarche résiliente. Je me suis donc interrogée sur le phénomène, dans mon désir de cerner à quel point la résilience participe à l'élaboration des œuvres des auteurs qui ont utilisé l'écriture comme exutoire à leurs souffrances. Y aurait-il lieu de penser que la tragédie de leur vie a, tantôt inconsciemment, tantôt consciemment, dicté les thèmes qu'ils ont explorés et a même imprégné les personnages de leurs fictions romanesques? Je me suis appliquée à vérifier cette hypothèse en étudiant la biographie d'écrivains renommés et, surtout, en analysant l'œuvre de Nancy Huston, ses essais et ses romans. Le choix de cette écrivaine m'a été dicté par le fait que, selon ses propres aveux, elle a délibérément choisi l'écriture comme issue au traumatisme de l'abandon de sa mère lorsqu'elle avait six ans. L'intérêt de mon sujet réside dans la nouveauté de l'angle d'analyse choisi, la résilience étant un concept récent peu ou prou convoqué dans l'étude d'une œuvre. De même, à ma connaissance, la résilience n'a pas été prise en compte dans l'élaboration d'une théorie de la création.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/19044
Date12 April 2018
CreatorsGagnon, Hélène
ContributorsBissoondath, Neil, Boivin, Aurélien.
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Formatv, 363 f., application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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