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Variabilité génétique et reproduction des mâles chez la chèvre de montagne

Les études à long terme offrent une opportunité extraordinaire d'étudier l'écologie des espèces fauniques dans un contexte évolutif en plus d'améliorer nos connaissances pour leur gestion et leur conservation. Ici, nous avons combiné l'utilisation de marqueurs moléculaires et d'observations comportementales au suivi à long terme d'une population de chèvres de montagne (Oreamnos americanus) marquées située à Caw Ridge, en Alberta, afin d'étudier des aspects méconnus de la reproduction de cet ongulé. Plus spécifiquement, nous nous sommes intéressés à la variabilité génétique individuelle et ses effets sur les composantes biodémographiques ainsi qu'aux stratégies de reproduction des mâles en fonction de leurs caractéristiques individuelles. De plus, pour une des rares fois chez un mammifère à l'état sauvage, nous avons examiné l'effet des caractéristiques paternelles sur la qualité phénotypique des jeunes. D'abord, nous avons démontré que la variabilité génétique de cette population était faible, et ce, tant à des gènes neutres que fonctionnels, probablement dû à son historique favorisant la consanguinité. Les juvéniles affichant une diversité génétique réduite, résultant apparemment d'unions consanguines, survivaient moins bien que ceux affichant une diversité élevée, suggérant de la dépression de consanguinité. Au niveau de la reproduction des mâles, nous avons montré que l'âge, la masse et le rang social étaient tous des déterminants de l'effort reproducteur ou de l'accès aux femelles en oestrus par l'entremise de tactiques alternatives de reproduction. Ces observations ont été validées par l'étude du succès reproducteur chez les mâles établi par assignations génétiques. La masse corporelle était le facteur le plus déterminant du succès reproducteur et seulement quelques individus étaient pères de la majorité des chevreaux, confirmant un système d'accouplement hautement polygyne. Les pères de masse élevée engendraient des fils affichant une masse élevée, mais des filles de faible masse, suggérant que des gènes paternels puissent avoir des effets antagonistes selon le genre du chevreau. Nos résultats permettent de mieux comprendre le système de reproduction de la chèvre de montagne en plus d'avoir des applications en conservation et en biologie évolutive chez d'autres populations de vertébrés.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/20134
Date13 April 2018
CreatorsMainguy, Julien
ContributorsCôté, Steeve D.
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Formatxviii, 141 f., application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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