La présente thèse documente le cadre environnemental de la ville de Québec, avant et après l’établissement des premiers Européens en Nouvelle-France. Grâce aux fouilles archéologiques effectuées à l’îlot des Palais, en Basse-Ville, une séquence sédimentaire non perturbée ainsi qu’un segment d’une palissade en bois ont été mis au jour. Cette recherche repose sur des méthodes d’analyses scientifiques et historiques et comprend trois volets. Le premier volet présente une reconstitution paléoenvironnementale dans deux sites (Palais de l’Intendant : PDI et Chateauguay : CHAT) localisés dans le cours inférieur de la rivière Saint-Charles, depuis l’Holocène moyen jusqu’à l’établissement européen. Les données géomorphologiques et macrofossiles, ainsi que le cadre chronologique établi à l’aide de datations au radiocarbone, montrent que l’ancienne plaine d’inondation de la rivière a été influencée par deux transgressions marines (Laurentienne et Mitis). Les assemblages macrofossiles dans les deux sites indiquent que le couvert végétal formait, pendant l’Holocène supérieur, une mosaïque de communautés grandement influencée par la topographie locale et la proximité de la rive. Le deuxième volet documente le contexte écologique et historique dans lequel la palissade mise au jour dans le site PDI a été construite. Cet ouvrage défensif a été construit à l’aide de pieux de thuya occidental (Thuja occidentalis L.) ou cèdre, qui était vraisemblablement abondant dans l’environnement immédiat du site. L’analyse dendrochronologique de ces bois archéologiques a permis de conclure que cette palissade a été érigée en 1690 et 1691, dans un contexte d’empressement, afin de contrer les attaques ennemies. Une longue série dendrochronologique du thuya, d’échelle régionale, la série Saint-Laurent (1489-2001), a été élaborée à cette occasion. Le troisième volet présente une synthèse de données historiques ayant pour but de dégager les perceptions environnementales des premiers européens occupants de la région de Québec, et plus largement de la Nouvelle-France. Aux XVIIème et XVIIIème siècles, les Européens ont cherché à acquérir des connaissances sur leur nouvel environnement, souvent au contact de populations amérindiennes. L’établissement humain passait par l’acclimatation au territoire afin d’en exploiter les ressources. Cette découverte de la Nouvelle-France reflète un engouement pour les sciences naturelles et une certaine sensibilité à la nature. / This dissertation documents the environmental history of Québec City, preceding and after the first European establishments in New France. Archaeological excavations at the Intendant Palace’s site, in Lower Town, has revealed an undisturbed sedimentary sequence and a section of a wooden palisade. This research is based on environmental and historical analyses and includes three sections. The first chapter describes a paleoecological reconstruction at two sites (Intendant’s Palace: PDI and Chateauguay: CHAT) located on the lower course of the Saint-Charles River, and dating as far back as the mid-Holocene up to the beginning of the European settlement of Quebec City. Geomorphological and macrofossil data along with a chronological framework established by using radiocarbon dating, suggest that the former river floodplain was influenced by two marine transgressions (Laurentian and Mitis). Macrofossil assemblages at the two sites indicate that the late-Holocene vegetation consisted of a mosaic of plant communities largely influenced by the local topography and proximity to the river bank. In the second chapter, we document the ecological and historical contexts of palisade construction at PDI. White cedar (Thuja occidentalis L.) posts were used to erect this defensive structure, a species which was probably common in the site’s vicinity. Based on tree-ring data from archeological wood, we conclud that the palisade was quickly assembled in 1690 and 1691, for protection against enemy attacks. A long regional tree-ring chronology for white cedar, called the Saint-Laurent chronology (1489-2001), was constructed from the posts analysed. In the third chapter, we synthesize historical data in order to identify the environmental perceptions of the first european occupants of the Quebec City region and, to a broader scale, of New France. During the 17th and 18th centuries, Europeans experienced their new environment often through contacts with indigenous populations. Human settlement was possible through human adaptation to this new territory with the aim of exploiting its resources. Discovery of New France reflects the learned society’s passion for sciences and a sensitivity to nature.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/23511 |
Date | 18 April 2018 |
Creators | Querrec, Lydia |
Contributors | Filion, Louise, Auger, Réginald |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | 158 p., application/pdf |
Coverage | Québec (Province) |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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