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Manger avec sa tête ou selon ses sens : perceptions et comportements alimentaires

Alors que la prévalence de l’obésité a augmenté dans la population, l’idéalisation de la minceur peut mener à une préoccupation excessive à l’égard du poids corporel. Le contrôle du poids est une pratique fréquente, surtout auprès des femmes. Même si une faible perte de poids a des effets positifs à court terme sur les maladies chroniques associées à l’obésité, le succès à long terme des diètes amaigrissantes est négligeable. Perdre du poids est loin d’être banal, puisque certaines adaptations physiologiques peuvent se manifester et persister pour ramener le corps à son poids initial. Au niveau psychologique, les personnes qui limitent volontairement leur prise alimentaire peuvent notamment ressentir un sentiment de privation lié à la restriction cognitive, c’est-à-dire manger moins que ce qui est souhaité ou se priver de manger les aliments souhaités. Les diètes amaigrissantes et l’approche restrictive pour perdre du poids montrent des limites et ce constat amène à envisager des solutions de rechange efficaces à long terme. C’est dans ce contexte que s’inscrivent les travaux présentés dans cette thèse, qui tentent de répondre à cette problématique, via : 1) une étude expérimentale auprès de 352 hommes et femmes; et 2) un essai clinique randomisé auprès de 50 femmes restreintes. La première étude qui réfère aux perceptions cognitives des aliments, a évalué l’effet des allégations nutritionnelles verbales sur les perceptions d’un aliment et sur la prise alimentaire, de même que l'influence du genre, du poids corporel et de la restriction cognitive sur ces variables. Les résultats ont montré que les allégations nutritionnelles ont influencé les perceptions « santé » et « engraissante » d’un aliment, sans modifier les comportements mesurés par la prise alimentaire. La deuxième étude qui réfère aux perceptions sensorielles des aliments, a évalué les effets d’une intervention sensorielle sur les attitudes et les comportements alimentaires, la confiance en ses signaux de faim et de satiété, de même que le nombre et le type de mots utilisés pour décrire un aliment. Les résultats ont montré que l’intervention sensorielle a amélioré certains comportements et attitudes liés aux aliments et à l’acte alimentaire, sans exacerber d’autres comportements non souhaitables comme la restriction cognitive. L’intervention sensorielle a aussi aidé les femmes restreintes à être plus objectives à propos des aliments, ce qui pourrait faciliter une alimentation plus intuitive. Les résultats de ces travaux suggèrent que la dimension cognitive de l’alimentation ne devrait pas être surévaluée au détriment de la dimension sensorielle. / While the prevalence of obesity has increased in the population, the thin-idealization can lead to concerns about body weight. Dieting is a common practice, especially among women. Even if a small weight loss has positive effects in the short term on obesity-related problems, success of energy-restricted diets is negligible over the long term. Losing weight is not without consequence, since some physiological adaptations can occur and persist over time, and may promote weight regain after diet-induced weight loss. One psychological consequence of dieting may be described as the perceived deprivation related to cognitive restraint, i.e. feeling of not eating what or as much as one would like. Energy-restricted diet and restrictive approach to lose weight show limits and this fact leads to consider effective alternatives in the long term. It is in this context that the work of the present thesis has been conducted, through: 1) an experimental study among 352 men and women; and 2) a randomized clinical trial among 50 restrained women. The first study focused on the cognitive perceptions of foods and the purposes were to investigate the impact of nutrition claims on food perceptions and intake, as well as the influence of gender, body weight and the level of restrained eating on these variables. The results showed that nutrition claims were effective in changing perceived “healthiness” and “fatteningness” of a food, but these changes in perceptions did not translate into a change in the food behaviors, as measured by food intake. The second study focused on the sensory perceptions of food and the purposes were to investigate whether a sensory-based intervention can influence eating-related attitudes and behaviors, reliance on physical signals for hunger and satiety, as well as the number and the type of terms used to describe a food. The results have shown that the sensory intervention has improved some eating-related attitudes and behaviors, without exacerbating other undesirable behaviors such as restrained eating. Then, the sensory-based intervention has also helped restrained women to be more objective about food, which may facilitate a more intuitive approach to eating. The results of this work suggest that the cognitive dimension of food should not be overrated at the expense of the sensory dimension.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/24225
Date January 2013
CreatorsGravel, Karine
ContributorsLemieux, Simone, Provencher, Véronique
PublisherUniversité Laval
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typeinfo:eu-repo/semantics/doctoralThesis
Format213 p., application/pdf
Rightsinfo:eu-repo/semantics/openAccess, https://corpus.ulaval.ca/jspui/conditions.jsp

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