Liens entre les difficultés comportementales et affectives et l’étendue du vocabulaire réceptif chez les enfants sourds : comparaison avec un échantillon normatif

Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2013-2014. / Le présent mémoire vise à documenter l’occurrence des difficultés au niveau du vocabulaire et des problèmes de comportement chez un échantillon d’enfants sourds oralistes québécois (n = 22) et vérifier si, le cas échéant, leurs difficultés comportementales peuvent s’expliquer par les difficultés langagières. Pour ce faire, un groupe d’enfants sourds québécois est comparé à un groupe tiré d’un échantillon normatif d’enfants québécois ayant une audition normale (n = 44), et ce, sur le plan de l’étendue du vocabulaire et des difficultés comportementales. Premièrement, les résultats montrent que les performances à l’Échelle de Vocabulaire en Images Peabody (EVIP) des enfants sourds se situent à l’intérieur des limites normatives franco-canadiennes, mais ils présentent un vocabulaire moins étendu par rapport au groupe de comparaison. Deuxièmement, des corrélations entre la performance des enfants sourds à l’ÉVIP et la sévérité de la surdité, l’âge du diagnostic et du premier appareillage ont été examinées afin d’identifier l’origine de ces différences. Comme une corrélation significative et positive entre la performance langagière et l’âge du diagnostic a été observée (contrairement à ce qui est rapporté dans la littérature scientifique), un examen plus approfondi des données a mené au retrait d’un enfant de l’analyse statistique. Ce retrait a fait en sorte qu’aucune corrélation significative avec le langage n’a été observée lors de la nouvelle analyse, donc aucune explication ne peut être avancée concernant l’origine de ces différences. Troisièmement, les comportements ont été mesurés à l’aide du QECS (Questionnaire d’Évaluation des Comportements Sociaux). Les participants présentent significativement plus de problèmes extériorisés que le groupe de comparaison, sans toutefois présenter plus de problèmes internalisés. Quatrièmement, l’analyse de régression suggère que les habiletés langagières jouent effectivement un rôle dans la fréquence des troubles externalisés et ce, peu importe si les enfants sont sourds ou non. En fait, une fois que le niveau de vocabulaire est pris en considération, les différences entre les enfants sourds et les enfants entendants quant aux comportements extériorisés disparaissent, ce qui suggère que cette différence était principalement attribuable aux différences langagières.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/24235
Date19 April 2018
CreatorsFilion, Rachel
ContributorsGrondin, Simon, Dionne, Ginette
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Formatxi, 92 p., application/pdf
CoverageQuébec (Province)
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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