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Étude des variantes de psychopathie selon l'empathie, le narcissisme pathologique et l'attachement

La psychopathie est une pathologie grave de la personnalité dont les manifestations sociales fascinent et inquiètent. Même si les recherches sur sa conceptualisation et son opérationnalisation foisonnent, les efforts des scientifiques mènent à peu de réponses claires. Les questions sur l’étiologie de la psychopathie, sur l’aspect dimensionnel ou catégoriel de ses traits, sur l’existence possible de différents phénotypes et sur la structure factorielle des outils psychométriques qui la mesurent sont toujours débattues. La présente thèse vise à apporter des éléments de réponse à deux de ces questions. En premier lieu, l’idée que les traits psychopathiques sont dimensionnels et se distribuent sur un continuum au sein de la population générale est testée dans un premier article. Cet article se divise en deux études. La première étude concerne la traduction des items et la validation de la structure interne d’un questionnaire auto-rapporté, le Psychopathic personality inventory – revised (PPI-R). La deuxième étude de cet article vise à évaluer la stabilité temporelle de l’instrument et sa validité convergente. Les résultats montrent que bien que certaines questions persistent quant à la robustesse de sa structure factorielle, le PPI-R est un outil adéquat pour mesurer les traits psychopathiques dans la population générale. La pertinence d’évaluer la qualité de la structure factorielle d’un instrument tel le PPI-R via des analyses factorielles confirmatoires est questionnée en discussion. En deuxième lieu, un second article vise à examiner l’idée selon laquelle les facteurs de psychopathie ne mesurent pas un construit unitaire et hyperonyme. Les facteurs de psychopathie du PPI-R sont ainsi étudiés dans leurs liens avec des mesures externes saillantes dans la pathologie relationnelle des psychopathes. Ces mesures sont l’empathie, le narcissisme pathologique et l’attachement. Des analyses de corrélations canoniques montrent que les facteurs de psychopathie diffèrent dans leur manifestation pathologique, soutenant l’existance des variantes de psychopathie primaire et secondaire. Le chevauchement conceptuel entre certaines caractéristiques de la psychopathie secondaire et la personnalité limite est discuté, posant ainsi un regard critique sur le label de psychopathie secondaire. La thèse apporte un appui à l’idée selon laquelle établir un diagnostic de psychopathie sur la base des tendances antisociales et des symptômes manifestes est à remettre en cause. La pertinence d’intégrer les théories psychodynamiques au sein des modèles opérationnels de la psychopathie est défendue.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/33847
Date01 March 2019
CreatorsMathieu, Vincent
ContributorsDiguer, Louis
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Format1 ressource en ligne (xiv, 247 pages), application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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