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Le désenchantement du monde dans Le médecin de campagne, Le curé de village et L'envers de l'histoire contemporaine de Balzac

Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2019-2020 / À la lumière de l’anthropologie historique de Marcel Gauchet, nous examinons dans ce mémoire le rapport de Balzac à la religion à partir de ses trois romans les plus religieux : Le médecin de campagne (1833), Le curé de village (1841) et L’envers de l’histoire contemporaine (1848). Publiés à des moments différents de la carrière de Balzac, ces romans ont en commun d’illustrer l’autonomisation de la sphère humaine vis-à-vis de celle de Dieu en rendant la religion tributaire de la volonté humaine. Coupant court à tout providentialisme, réinterprétant le dogme du péché originel lorsqu’ils ne l’omettent pas tout simplement, ces romans à thèse présentent un monde plus désenchanté qu’il n’y parait de prime abord. Désormais le mal s’explique par une « pathologie » et la vie bonne consiste à panser activement les plaies du monde social. Investissant radicalement l’ici-bas humain, les bienfaiteurs balzaciens, qui ont tout de saints laïcs, semblent s’émanciper de toute métaphysique contraignante. Dans cette comédie du monde qui n’a plus rien de divin, la religion s’impose comme moyen, jamais comme fin. / In light of Marcel Gauchet’s works on disenchantment, we intent in this dissertation to analyze Honoré de Balzac’s views about religion and Christianity, especially in three of his most apologetics novels: Le Médecin de Campagne (The Country Doctor, 1833), Le Curé de Village (The Village Priest, 1841) et L’Envers de l’Histoire Contemporaine (The Seamy Side of History, 1848). Published at different points of Balzac’s career, those novels have in common to illustrate the move toward autonomy of human condition by making religion dependent on human will. Withdrawing Providence, reinterpreting original sin dogma, those thesis novels depict a disenchanted world. From now on, evil can be explained by pathology and religion can be reduced to the treatment of social wounds. Investing all their energy in life here below, Balzac’s characters appear to be freed from any metaphysical ties. In this human comedy that is no longer divine, religion is a mean, never an end.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/37037
Date22 October 2019
CreatorsBlais-Laroche, Antoine
ContributorsBelleguic, Thierry
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format1 ressource en ligne (vii, 163 pages), application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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