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Impact des infrastructures sous la route sur les populations d’amphibiens

La modification d’habitats est un enjeu critique en conservation et la construction de routes y contribue grandement par la destruction et la fragmentation d’habitats. La construction de passages fauniques sous la route, ou « écopassages » peut réduire les impacts négatifs des routes sur les populations animales. Quatre écopassages à amphibiens associés à un réseau de clôtures d’exclusion ont été installés sous la route et sous une piste cyclable à proximité de sites de reproduction sur un tronçon de 22 km traversant le parc national Kouchibouguac au Nouveau-Brunswick. En 2017 et 2018, nous avons mené une étude afin d’évaluer l’impact de ces infrastructures sur les patrons spatiaux et temporels de mortalité routière ainsi que sur la survie des populations d’amphibiens. Nous avons émis l’hypothèse que les écopassages réduisent la mortalité des individus des populations d’amphibiens à proximité de ces dispositifs comparativement à des populations en bordure de routes dépourvues d’écopassages. Nous avons comparé les patrons de mortalité d’amphibiens sur la chaussée près des passages aux patrons de mortalité dans 10 segments dépourvus d’écopassages. Nous avons ensuite comparé la mortalité routière en 2017 et 2018 à celle pendant une période de 10 années avant la construction des écopassages (1995-2004). De plus, nous avons comparé la survie des populations d’amphibiens à l’aide de campagnes de capture-marquage-recapture (CMR) de Grenouille verte (Lithobates clamitans) à proximité des clôtures d’exclusion associées aux quatre écopassages ainsi qu’à un site sans écopassage. Les résultats obtenus indiquent que les mesures d’atténuation installées n’ont pas suffi à réduire les impacts de la route sur la mortalité routière et la survie des populations d’amphibiens étudiées. Nous n’avons pas observé de diminution de la mortalité routière en bordure des sites aménagés versus des sites non aménagés et entre la période avant et après l’installation des infrastructures. Le nombre d'individus observés sur la route variait avec les caractéristiques du paysage entourant la route. Le nombre d’individus augmentait avec la longueur moyenne des fossés de drainage contenant de l’eau en bord de route. De plus, le nombre d’individus diminuait avec l’augmentation du pourcentage de couverture de milieux humides à l’intérieur d’u rayon de de 300 m et avec la distance au milieu humide le plus proche. Le taux de survie des populations de grenouilles vertes n’était pas plus élevé aux sites aménagés qu’au site témoin. L’intégrité structurelle des clôtures d’exclusion, la faible densité d’écopassages et la diminution de l’intensité du trafic suivant la construction des écopassages pourraient expliquer l’absence de différence entre les sites aménagés et non aménagés. Nous recommandons une collaboration entre les ingénieurs routiers et les chercheurs dès les premières phases de planification de la construction des mesures d'atténuation afin de limiter autant que possible l'impact de la route et d’optimiser l’effet de ces structures.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/67372
Date04 February 2021
CreatorsRetamal Diaz, Francisco
ContributorsMazerolle, Marc J.
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format1 ressource en ligne (vii, 136 pages), application/pdf
CoverageNouveau-Brunswick Parc national Kouchibouguac.
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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