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Vis elastica de la sensation. Chorégraphies contemporaines / Vis elastica of sensation. Contemporary choreographies

Nous commencerons par poser la sensation dans un espace du milieu, soutenant qu’elle se laisse mieux saisir par les alliances – les images, les idéologies, les intrigues et les affects – où elle se joue, que par ses modalités « propres ». Cette mise en confusion de la sensation – entre humains et non humains, entre disciplines, temps et espaces hétérogènes – qui est une mise en public et en politique, exprime notre conviction que la sensation ne doit pas être abordée directement, mais à travers les articulations de sens, les « partages du sensible » qui en sont constitutifs (Première partie). Supposant que la sensation ne saurait se réduire à une « pure sensorialité », mais émerge en tant que tramage topologique fictionnel – intrigue et affect dès son niveau le plus élémentaire – nous nous distancerons des images et des idéologies qui la cantonnent au « corps » et à l’immédiat, pour aborder le fonctionnement du système sensoriel de la perspective d’une théorie « interactionniste » du cerveau issue des neurosciences, de la physiologie de la perception et de l’action. Où la vis elastica de la sensation nous apparaît comme opération du rythme et enjeu d’historicité, susceptible de produire des zones de criticalité qui dérangent les contours du plausible, les partitions du « vrai » (Deuxième partie). Nous articulerons enfin la vis elastica de la perception à un chorégraphique considéré comme pratique fictionnelle par excellence (Troisième partie). Une pratique qui en même temps nous donne à voir ce qu’il peut y avoir de chorégraphique – et de politique – dans le travail de la fiction, de la perception, et de la théorie (Conclusion et épilogue). / We will start by situating sensation in a middle space, sustaining that it can be better grasped by approaching the alliances – the images, ideologies, intrigues, and affects – in which it is at stake, than by approaching sensorial modalities as such. This mise en confusion of sensation – between humans and non-humans, between heterogeneous disciplines, times and spaces –, which amounts to situating it in a public space, i.e. in politics, expresses our conviction that sensation cannot be approached directly, but rather through the articulations of sense, the “distributions of the sensible” that are part of it (Part one). Supposing that sensation cannot be reduced to some “pure sensoriality”, but emerges as a fictional topological weaving – intrigue and affect at its most elementary level – we will distance ourselves from the images and ideologies that lock it in the “body” and the immediate, in order to approach the functioning of the sensorial system from the perspective of an “interactive” theory of the brain developed within the fields of neuroscience, and of physiology of perception and action. A perspective in which the vis elastica of sensation appears as an operation of rhythm and as an issue of historicity capable of producing zones of criticality that disturb the contours of the plausible, the distributions of “truth” (Part two). We will at last articulate the vis elastica of perception with a choreographic considered as a fictional practice par excellence (Part three). A practice that also shows us what can be considered choreographic – and political – within the work of fiction, of perception, and of theory (Conclusion and epilogue).

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2010PA100211
Date15 December 2010
CreatorsCaspão, Paula
ContributorsParis 10, Saint Girons, Baldine
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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