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Comment évalue-t-on l'efficience de notre mémoire : le rôle des attributions causales et des théories naïves

Ce travail a pour but d'identifier les déterminants du Sentiment d'Auto-efficacité Mnésique (SAM). Dans le chapitre 1, nous définissons le SAM et décrivons ses déterminants proposés dans la littérature. Les déterminants que nous proposons s'organisent en deux axes. Il a été montré que le SAM décline avec l'âge. Une explication proposée à ce déclin est les croyances culturellement partagées à propos du déclin de la mémoire avec l'âge qui amèneraient les personnes âgées à évaluer qu'elles ont une mauvaise mémoire, indépendamment de leur performances mnésiques réelles. Cependant, les mécanismes explicatifs de cet effet ont été peu étudiés. Nous supposons que l'attribution causale de ses propres manquements normaux de mémoire à l'âge devrait expliquer le déclin du SAM avec l'âge. Dans le chapitre 2, nous montrons que cette attribution à l'âge médiatise partiellement le lien entre âge et SAM. Dans le chapitre 3, nous présentons une étude longitudinale menée afin a) d'examiner si l'attribution à l'âge et l'identification au groupe des personnes âgées diminuent le SAM ainsi que le changement de SAM avec le temps et b) d'identifier les déterminants de l'attribution à l'âge, en faisant l'hypothèse que les croyances générales d'un déclin de la mémoire avec l'âge et l'identification au groupe des personnes âgées influencent l'attribution à l'âge ainsi que le changement d'attribution à l'âge à travers le temps. Les analyses transversales appuient partiellement nos hypothèses mais nous échouons à observer ces effets avec une méthodologie longitudinale. Le SAM est à la fois spécifique à un domaine particulier (e.g., mémoire des chiffres, mémoire des visages) et généralisable à plusieurs domaines. La littérature sur le SAM nous en apprend peu sur les conditions permettant la généralisation d'un SAM spécifique à un domaine à un autre domaine. Nous nous attendons à ce que la généralisation du SAM dans un domaine à un autre domaine dépende d'une théorie naïve particulière, la conception d'unité de la mémoire (conception unitaire vs. multiple), avec l'hypothèse que la généralisation du SAM apparaisse d'autant plus lorsque les participants ont une conception unitaire de la mémoire plutôt que multiple. Dans le chapitre 4, nous présentons quatre études testant cette hypothèse. Globalement, nous échouons à observer les effets attendus, probablement à cause des domaines choisis. A notre connaissance, aucune étude ne s'est intéressée à identifier les domaines de mémoire utilisés pour catégoriser spontanément les situations de mémoire. Dans le chapitre 5, nous présentons deux études visant à identifier ces domaines. Dans le chapitre 6, nous discutons des résultats au regard de la littérature sur le SAM. / This work aims at identifying the determinants of Memory Self-Efficacy (MSE). In chapter 1, we define MSE and describe determinants of MSE proposed in the literature. The determinants we propose are organized according to two axes. MSE has been shown to decline with aging. One suggested explanation for this decline is that culturally shared beliefs about memory decline lead older adults to evaluate their memory as being poor, regardless of their actual memory performance. However, explanatory mechanisms of this effect have rarely been studied. We assume that older adults' tendency to attribute their everyday memory failures to their age should explain age-related decline in MSE. In chapter 2, we show that the tendency to attribute one's memory failures to one's age partially mediates the link between age and MSE. In chapter 3, we present a longitudinal study conducted in order to a) examine whether this age attribution and old age group identification decrease MSE and change over time in MSE, and b) identify age attribution determinants, with the hypothesis that general beliefs about memory decline and identification with the older adults influence age attribution, as well as change over time in age attribution. Transversal analyses partially support our hypotheses but we fail to observe the same effects using a longitudinal method. MSE is both specific to some domains (e.g., memory for numbers, memory for faces) and general across several domains. Literature about MSE does not tell much about the conditions allowing the generalization of MSE from one domain to another domain. We assume that the generalization of MSE from one domain to another depends on a particular lay theory, the unity conception of memory (unitary vs. multiple conception), with the hypothesis that MSE generalization would appear more when participants conceive memory as unitary rather than multiple. In chapter 4, we present four studies testing this hypothesis. Globally, we fail to observe the expected effects, likely due to the chosen domains. To our knowledge, no study has been conducted to identify memory domains used to spontaneously categorize memory situations. In chapter 5, we present two studies designed to identify these domains. In chapter 6, we discuss our results regarding MSE literature.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2012GRENS008
Date30 January 2012
CreatorsVallet, Fanny
ContributorsGrenoble, Desrichard, Olivier
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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