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Le changement structurel des exploitations agricoles périurbaines : le cas des grandes cultures dans le Lauragais midi-pyrénéen / Form structural change in periurban areas : the case of cash crop forms in Lauragais, Midi-Pyrénées

La périurbanisation est une expansion spatiale rapide, peu dense et peu maîtrisée des métropoles. Elle affecte l’activité agricole à proximité des métropoles à travers une compétition accrue pour l’accès au foncier et une hausse des prix du foncier à l’origine de barrières à l’entrée limitant installations entreprises. Des comportements spéculatifs provoquant une rétention des terres contraignent également l’agrandissement des exploitations périurbaines. Mais la périurbanisation représente aussi des opportunités de diversification des revenus. Dans ce contexte, nous nous interrogeons sur les dynamiques de changement structurel empruntées par les exploitations périurbaines. Deux approches complémentaires sont mobilisées. Premièrement, une analyse économétrique permet d’identifier des déterminants de la taille et de la croissance en taille des exploitations. Les données sont issues du recensement général agricole 2000 et des enquêtes sur la structure des exploitations 2007. Les résultats concordent avec ceux de la littérature : la structure des exploitations (spécialisation, taille initiale et forme juridique), les caractéristiques des exploitants (âge, capital humain spécifique, genre, emploi-non-agricole) ayant des effets significatifs. D’autre part, une variable de localisation des exploitations dans les zones urbaines, périurbaines et rurales apparaît également significative. Deuxièmement, un modèle multi-agents, AgriPoliS, est choisi pour simuler le changement structurel des exploitations agricoles périurbaines de grande culture du Lauragais à l’horizon 2030. L’intensité de la périurbanisation est modifiée à travers des variations des charges opérationnelles. Les résultats montrent que la sortie des exploitations ralentit avec la hausse des charges opérationnelles, les agents s’adaptant i) en modifiant leur sole, avec substitution des cultures ayant une demande élevée en main d’œuvre par des cultures moins gourmandes, ce qui permet ii) d’allouer une part plus importante de la main d’œuvre familiale à un emploi non-agricole. L’effet de rattrapage observé dans les modélisations économétriques n’est pas confirmé par les résultats des simulations. La structure actuelle du modèle nous amène néanmoins à modérer ces résultats. Par conséquent, des propositions d’extension du modèle sont réalisées afin d’intégrer un agent ville qui représenterait les agents urbains qui entrent en compétition avec les agriculteurs pour l’accès au foncier agricole. / Urban sprawl is a fast, low density, and low regulated spatial growth of urban areas. Sprawl impacts surrounding farm systems through an increasing competition for land and increasing land prices that represent prohibitive entry barriers for farmers to enter the agricultural sector. Speculative behaviours also induce land retention that constrains periurban farm growth. Nevertheless sprawl is also associated to new opportunities such as income diversification. In this context, we assess farm structural change dynamics that could emerge from periurban environments. Two complementary approaches are used. First, an econometric analysis is carried in order to figure out drivers of farm size and farm size growth in the Midi-Pyrénées region. Data are provided by the 2000 farm general census and the 2007 farm structure survey. Results are similar to those provided in the literature: farm structure (initial size, farm type, and farm legal status), farmers’ characteristics (age, specific human capital, gender, off-farm job) have a significant effect. Moreover a variable designed to indicate whether farms are located in urban, periurban, or rural areas also exhibits significant effects. Second, an agent-based model, AgriPoliS, is used to simulate the structural change of periurban cash-crop farms in Lauragais until 2030. Based on results provided by the literature, the intensity of sprawl is assumed to be modified through variations of operational production costs. Results show that, on the long run, farm exit rate slows down with increasing operational production costs. Farm agents adapt their farming systems i) by modifying their crop mix, substituting high labour demand crops by lower labour demand crops and ii) by allocating a larger share of family labour to an off-farm activity. The size catch-up effect observed in the econometric results is not confirmed by the results of the simulations. Nevertheless, the current version of AgriPoliS makes us moderate these results. Consequently, propositions are made in order to extend the model by introducing an agent City that would represent urban consumers competing for agricultural land with farmers.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2012TOU10078
Date14 December 2012
CreatorsAkimowicz, Mikaël
ContributorsToulouse 1, Requier-Desjardins, Denis, Bergez, Jacques-Eric, Ridier, Aude, Carpy-Goulard, Françoise
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench, English
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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