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Salaire minimum, inégalités salariales et croissance économique : le cas des Départements Français d’Amérique / Minimum wage, wage inequalities and economic growth : the case of french departments of america

Ce travail constitué de trois chapitres cherche à analyser l’impact du salaire minimum sur l’économie des départements français d’Amérique en se limitant aux effets sur la distribution des revenus et la croissance économique.Dans le premier chapitre, l’accent est mis sur les inégalités salariales telles qu’elles existent aux Antilles-Guyane, en comparaison avec la situation en France métropolitaine. Les inégalités de revenus restent fortes entre les catégories socioprofessionnelles dans les DFA. Le salaire moyen de l’ensemble des salariés de France métropolitaine est supérieur à celui des DFA.Le second chapitre présente tout d’abord les aspects historiques et réglementaires qui caractérisent le salaire minimum français et celui d’autres pays d’Europe. Le SMIC se classe en quatrième position parmi les salaires minimum les plus élevés d’Europe, et la France, le pays développé comptant la plus forte proportion de salariés au SMIC. Dans les Départements Français d’Amérique, les salariés payés au SMIC, bien plus nombreux en proportion qu’au niveau national, sont le plus souvent des femmes, des jeunes, des personnes peu qualifiées occupant un emploi à temps partiel dans les secteurs des services et du commerce. Il met également en évidence les effets du salaire minimum et de ses revalorisations sur la formation des salaires et le coût du travail. Les effets de diffusion du SMIC sont faibles et temporaires, variant de 0,1 à 0,2% tant en approche macroéconomique que microéconomique. Les hausses du SMIC entraînent une augmentation du coût du travail pour partie compensée par les allègements de charges octroyés aux entreprises.Le troisième chapitre contribue à la mise en lumière des interactions entre le salaire minimum, la croissance économique et la pauvreté dans la société Antillo-guyanaise. Il s’avère que le dynamisme de l’économie insulaire est loin d’avoir gommé tous les écarts de niveau de vie entre les DFA et la France métropolitaine, malgré l’alignement du salaire minimum et des prestations diverses. La simulation sur les données de l’enquête Budget de famille 2006 montre que la proportion de salariés au SMIC est faible dans le bas de l’échelle des revenus. Ces salariés sont répartis sur l’ensemble de l’échelle des niveaux de vie. Le SMIC occupe une place relativement importante dans le revenu disponible des ménages, y compris dans le haut de l’échelle des revenus.En conclusion, le niveau élevé du salaire minimum dans les départements français d’Amérique conduit au maintien d’un grand nombre de salariés payés au voisinage du SMIC. En dépit des allègements de cotisations sociales abaissant le coût du SMIC, les départements d’outre-mer demeurent des régions fortement touchées par le chômage et la pauvreté. De plus, les inégalités salariales se sont accrues entre les individus les plus modestes et les plus aisés de ces régions. La montée du chômage est un facteur aggravant de cet accroissement des inégalités. Si en effet, les résultats de notre étude permettent d’affirmer que le SMIC n’est pas le meilleur instrument pour lutter contre les inégalités salariales et la pauvreté, ils soulèvent en même temps la question d’un SMIC DOM en lien avec les conditions et capacités réelles des économies ultramarines. / This work consists of three parts seeking to analyze the impact of minimum wages on the French departments of America's economy by limiting the effects on the distribution of incomes and economic growth.In the first chapter, the focus is an overview of income inequality as they exist in the Antilles and Guiana, in comparison with the situation in France. Income inequalities remain high between occupational groups in the DFA. The average salary of all employees in mainland France is higher than the DFAThe second chapter first presents the historical and regulatory aspects that characterize the French minimum wage and that of other European countries. SMIC is the fourth highest minimum wage in Europe, and France developed country with the highest proportion of employees the minimum wage. In the French Departments of America, employees paid the minimum wage, many more in proportion than at national level, are most often women, youth, low-skilled people employed part-time in the service sectors and trade. It also highlights the impact of the minimum wage and its revaluation on the formation of wages and labor costs. SMIC diffusion effects are small and temporary, varying from 0.1 to 0.2% in both macroeconomic and microeconomic approach. The increases in the minimum wage lead to higher labor costs partly offset by expense reductions granted to companies. The third chapter contributes to highlighting the interaction between the minimum wage, economic growth and poverty in the Antillean-Guyanese society. It turns out that the dynamism of the island economy has all but erased all living differentials between overseas departments and metropolitan France, despite the alignment of the minimum wage and various benefits. The simulation on data from the 2006 survey of “Budget of families” shows that the proportion of employees with the minimum wage is low in the bottom of the income scale. These employees are spread over the entire scale of living. SMIC has an important place in household disposable income, including the top of the income scale.In conclusion, the high level of the minimum wage in the French departments of America led to the maintenance of a large number of employees paid near the minimum wage. Despite cuts in social security contributions lowering the cost of SMIC, departments remain areas with high unemployment and poverty. Moreover, wage inequality increased between the poorest and the wealthiest individuals in these areas. Rising unemployment is an aggravating factor of the increase in inequality. Since the results of our study make it possible to affirm SMIC is not the best tool to fight again wage inequalities and poverty, they also raise the question of a SMIC DOM linked with the real conditions and capacities of the overseas economies.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017ANTI0145
Date30 June 2017
CreatorsBoula-Luap, Chantal
ContributorsAntilles, Dévoué, Elina
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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