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Les Phéniciens et les Grecs en Méditerranée : étude de leurs relations à travers les témoignages épigraphiques (Ve siècle avant - Ier siècle après J.-C.). / Greeks and Phoenicians in the Mediterranean Sea : study of their relationships on the basis of epigraphic evidence (from 5th B.C. to 1st A.C.).

L’existence de textes rédigés à la fois en caractères grecs et phéniciens, provenant du pourtour de la Méditerranée, notamment pendant la deuxième moitié du Ier millénaire av. J.-C., a fait naître l’hypothèse d’un bilinguisme gréco-phénicien.En nous appuyant sur un corpus épigraphique exhaustif, qui dépasse même les limites d’un recueil des textes rédigés en deux langues, nous avons exploré les conditions de mise en contact et d’interaction qui ont généré diverses formes de multiculturalisme, dont témoignent les inscriptions. En partant de la microstructure des énoncés, des mots, de la phonologie et de la morphologie des textes, sans négliger l’étude matérielle des supports, qui contiennent et intègrent les textes, cette thèse analyse les conditions, modalités et effets de la cohabitation entre le phénicien et le grec, entre les Phéniciens et les Grecs. La réalité du bilinguisme gréco-phénicien s’est ainsi révélée plus complexe qu’on n’imaginait, si bien que ce label a montré ses limites et son inaptitude à cerner, caractériser et comprendre des phénomènes variés et modulés, qu’une approche dynamique, tenant compte des cas particuliers, permet de mieux saisir. D’un bout à l’autre de la Méditerranée, Grecs et Phéniciens ont échangé en termes de pratiques langagières, onomastiques et rituelles. L’étude des anthroponymes, ainsi que de la médiation opérée par les divinités, spécialement visible dans les dédicaces bilingues, qui, par le truchement du mécanisme de l’interpretatio, associent un dieu d’un panthéon et un dieu de l’autre, se sont avérées des portes d’accès privilégiées pour l’enquête sur les contacts entre ces deux peuples, en nous introduisant dans les mailles profondes des réseaux de leurs relations. / The existence of texts written both in Greek and Phoenician characters, coming from all around the Mediterranean, and particularly during the second half of first millennium B.C., gave birth to the hypothesis of a Greek-Phoenician bilingualism.Working on an exhaustive epigraphic corpus, which goes even beyond the limits of a collection of texts written in the two languages, this research explores the many contexts which lead to contacts and interactions generating several forms of multiculturalism, as witnessed by inscriptions. Going through the microstructure of utterance, phonetics and texts morphology, and taking into account supports material analysis, which completes texts comprehension, this thesis analyzes conditions, modalities and effects of the cohabitation between Greeks and Phoenicians, and between Greek and Phoenician languages and writing systems. The Greek-Phoenician bilingualism appears to be more complex than we could imagine, so much that this label has showed its limits and its inaptitude to pinpoint, characterize and understand phenomena that are manifold and modulated, which a dynamic approach, taking into account specific case-studies, allows us to better seize.From each side of the Mediterranean Sea, Greeks and Phoenicians exchanged in terms of language practices, onomastic and rituals. The study of anthroponyms, as well as of divinities mediation (that we can observe especially in bilingual inscriptions), which matches a god from the pantheon to a god of the other, through the mechanism of interpretatio, have provided a privileged access to the contacts between these two people and to the deep links of their relationships networks.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2017MON30011
Date30 September 2017
CreatorsBianco, Maria
ContributorsMontpellier 3, Perrin-Saminadayar, Éric, Bonnet, Corinne
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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